Au Calhoun Community College, en Alabama, les étudiants sont responsables de connaître la matière avant d’arriver en classe. Sur place, ils travaillent ensemble sur des projets leur permettant de progresser dans leurs apprentissages, tout en menant des discussions significatives avec l’enseignant. Bienvenue à l’ère de la pédagogie inversée!
Le concept de pédagogie inversée est très populaire ces temps-ci. L’idée a notamment fait du chemin avec la popularité grandissante de la Khan Academy, un espace Web qui fait la promotion de l’apprentissage libre et gratuit pour tous. Au Calhoun Community College, c’est la réalité de plusieurs groupes. Le modèle a été présenté à l’occasion d’une conférence Web organisée par eSchool News, un site américain d’information en éducation.
Dans les dernières années, le Calhoun Community College a vu sa clientèle augmenter de 25 % en raison de l’explosion démographique. Pour répondre à la demande, il a fallu trouver de nouvelles stratégies. L’équipe a décidé d’optimiser l’utilisation de l’espace en structurant encore plus le modèle d’apprentissage mixte (50 % en classe, 50 % virtuel) déjà offert, qui était apprécié des élèves, mais dont le taux de complétion n’était pas satisfaisant.
La pédagogie inversée s’y est imposée naturellement. « C’est une philosophie et non une méthodologie, note Bobbi Jo Carter, coordonnatrice de l’apprentissage numérique au collège. Chaque milieu peut l’adapter à ses besoins. » Le principe de base reste que toute la partie magistrale est dispensée de façon électronique (capsules vidéo, de lectures, de visites virtuelles, etc.) et le temps de classe est consacré au travail d’équipe, aux discussions et aux activités d’apprentissage actives. Concrètement, les élèves ont une période en classe par semaine et le reste se passe à distance.
On a remarqué que les enseignants avaient tendance à devenir des spécialistes de matière et non de pédagogie. La pédagogie inversée était donc la façon idéale de permettre aux enseignants d’étaler leur savoir dans des vidéos pour les contenus magistraux et, du même coup, d’engager les élèves dans des activités participatives et actives qui comprennent un important volet technologique. En effet, pour rejoindre les différents styles d’apprentissage, les enseignants sont encouragés à utiliser une variété de médias pour la portion en ligne.
« Dans la pédagogie inversée, le rôle de l’enseignant devient central, explique Alice Yeager, enseignante en développement de l’enfant. Il n’est plus uniquement le passeur de savoir, il doit être un guide accompagnateur. » Par exemple, il doit être bien présent pour ses élèves, répondre rapidement aux courriels, participer aux discussions en ligne, se tenir au fait de l’évolution de sa matière et rester pertinent, être très flexible en combinant le contenu scolaire et l’apprentissage personnalisé et enfin proposer des activités pertinentes, idéalement en lien avec l’actualité.
Elles servent néanmoins une mise en garde. La portion en ligne ne doit pas être constituée uniquement de vidéos. Après tout, un élève qui a de la difficulté à se concentrer en classe ne le pourra pas plus devant une vidéo de 50 minutes. Elles proposent plutôt de découper la matière en capsules de 5 à 10 minutes. Ensuite, elles insistent sur le fait que le temps de classe n’est pas uniquement consacré aux devoirs. « C’est une idée fausse largement répandue à propos de la pédagogie inversée. Le temps passé en classe ne sert pas à faire des devoirs, mais à approfondir les concepts et à corriger ce qui est mal compris. » Enfin, ce style de pédagogie ne doit surtout pas faire la promotion de l’apprentissage passif (regarder des vidéos, lire de longs textes) ni constituer un substitut pour l’enseignant.
Les facteurs de succès résident, selon Mmes Carter et Yeager, dans le partage des attentes avec les élèves. « Dès le départ, il faut expliquer de façon positive aux élèves ce qu’on attend d’eux et ce que cette façon de faire leur apportera. » Il faut que les élèves soient conscients que leur succès dépend de la préparation qu’ils feront avant de se présenter en classe. D’ailleurs, les conférencières disent ne pas avoir remarqué de problème particulier à ce niveau. « Il arrive qu’un élève soit mal préparé, mais c’est aussi le cas dans les modèles traditionnels. Il doit se débrouiller et peut parfois perdre des points, selon la façon de fonctionner de l’enseignant », expliquent-elles.
Chose certaine, il semble que les élèves adorent cette façon de faire. Ils disent aimer apprendre à leur rythme, ne pas être dérangés par d’autres élèves qui posent des questions impertinentes et ne pas avoir à rester assis à écouter un enseignant parler.
Au Colhoun Community College, on a observé que les étudiants d’un programme observant une pédagogie inversée ont obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux des programmes réguliers ou en apprentissage mixte. De plus, ils ont été moins nombreux à ne pas se réinscrire à la session suivante.
Pourrait-on l’appliquer au niveau primaire ou secondaire? « Très certainement au secondaire, et sûrement au primaire jusqu’à un certain point », croit Aline Yeager
Le concept de pédagogie inversée est très populaire ces temps-ci. L’idée a notamment fait du chemin avec la popularité grandissante de la Khan Academy, un espace Web qui fait la promotion de l’apprentissage libre et gratuit pour tous. Au Calhoun Community College, c’est la réalité de plusieurs groupes. Le modèle a été présenté à l’occasion d’une conférence Web organisée par eSchool News, un site américain d’information en éducation.
Dans les dernières années, le Calhoun Community College a vu sa clientèle augmenter de 25 % en raison de l’explosion démographique. Pour répondre à la demande, il a fallu trouver de nouvelles stratégies. L’équipe a décidé d’optimiser l’utilisation de l’espace en structurant encore plus le modèle d’apprentissage mixte (50 % en classe, 50 % virtuel) déjà offert, qui était apprécié des élèves, mais dont le taux de complétion n’était pas satisfaisant.
La pédagogie inversée s’y est imposée naturellement. « C’est une philosophie et non une méthodologie, note Bobbi Jo Carter, coordonnatrice de l’apprentissage numérique au collège. Chaque milieu peut l’adapter à ses besoins. » Le principe de base reste que toute la partie magistrale est dispensée de façon électronique (capsules vidéo, de lectures, de visites virtuelles, etc.) et le temps de classe est consacré au travail d’équipe, aux discussions et aux activités d’apprentissage actives. Concrètement, les élèves ont une période en classe par semaine et le reste se passe à distance.
On a remarqué que les enseignants avaient tendance à devenir des spécialistes de matière et non de pédagogie. La pédagogie inversée était donc la façon idéale de permettre aux enseignants d’étaler leur savoir dans des vidéos pour les contenus magistraux et, du même coup, d’engager les élèves dans des activités participatives et actives qui comprennent un important volet technologique. En effet, pour rejoindre les différents styles d’apprentissage, les enseignants sont encouragés à utiliser une variété de médias pour la portion en ligne.
« Dans la pédagogie inversée, le rôle de l’enseignant devient central, explique Alice Yeager, enseignante en développement de l’enfant. Il n’est plus uniquement le passeur de savoir, il doit être un guide accompagnateur. » Par exemple, il doit être bien présent pour ses élèves, répondre rapidement aux courriels, participer aux discussions en ligne, se tenir au fait de l’évolution de sa matière et rester pertinent, être très flexible en combinant le contenu scolaire et l’apprentissage personnalisé et enfin proposer des activités pertinentes, idéalement en lien avec l’actualité.
Elles servent néanmoins une mise en garde. La portion en ligne ne doit pas être constituée uniquement de vidéos. Après tout, un élève qui a de la difficulté à se concentrer en classe ne le pourra pas plus devant une vidéo de 50 minutes. Elles proposent plutôt de découper la matière en capsules de 5 à 10 minutes. Ensuite, elles insistent sur le fait que le temps de classe n’est pas uniquement consacré aux devoirs. « C’est une idée fausse largement répandue à propos de la pédagogie inversée. Le temps passé en classe ne sert pas à faire des devoirs, mais à approfondir les concepts et à corriger ce qui est mal compris. » Enfin, ce style de pédagogie ne doit surtout pas faire la promotion de l’apprentissage passif (regarder des vidéos, lire de longs textes) ni constituer un substitut pour l’enseignant.
Les facteurs de succès résident, selon Mmes Carter et Yeager, dans le partage des attentes avec les élèves. « Dès le départ, il faut expliquer de façon positive aux élèves ce qu’on attend d’eux et ce que cette façon de faire leur apportera. » Il faut que les élèves soient conscients que leur succès dépend de la préparation qu’ils feront avant de se présenter en classe. D’ailleurs, les conférencières disent ne pas avoir remarqué de problème particulier à ce niveau. « Il arrive qu’un élève soit mal préparé, mais c’est aussi le cas dans les modèles traditionnels. Il doit se débrouiller et peut parfois perdre des points, selon la façon de fonctionner de l’enseignant », expliquent-elles.
Chose certaine, il semble que les élèves adorent cette façon de faire. Ils disent aimer apprendre à leur rythme, ne pas être dérangés par d’autres élèves qui posent des questions impertinentes et ne pas avoir à rester assis à écouter un enseignant parler.
Au Colhoun Community College, on a observé que les étudiants d’un programme observant une pédagogie inversée ont obtenu des résultats nettement supérieurs à ceux des programmes réguliers ou en apprentissage mixte. De plus, ils ont été moins nombreux à ne pas se réinscrire à la session suivante.
Pourrait-on l’appliquer au niveau primaire ou secondaire? « Très certainement au secondaire, et sûrement au primaire jusqu’à un certain point », croit Aline Yeager
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