150 ans, voilà le temps qu'auront mis les chimistes européens pour révéler l'existence de 17 métaux rares comme le lutécium, le thulium, le scandium, le tantale ou l'yttrium.
Ces minerais, que l'on utilise aujourd'hui couramment dans les composants de nos iPhone, de nos réacteurs d'avions ou de nos filtres à particules automobiles, ont imposé aux scientifiques de multiples manipulations pour les isoler des roches où ils se nichaient.
D'ailleurs, le premier de ces métaux, ramassé en 1787 à Ytterby (Suède) par un minéralogiste amateur suédois et lieutenant d'artillerie, Karl Arrhenius, ne révélera tout son potentiel que 56 ans après sa découverte. Grâce aux travaux de deux chimistes, qui isolèrent de la roche noire yttrium, ytterbium, terbium, et erbium.
Pour se forger une idée du travail qu'exigeaient ces découvertes, penchons-nous sur la dernière, celle du lutécium en 1907 par le français Georges Urbain [photo]. Dans son laboratoire de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, il isolera ce nouvel élément après 15 000 cycles de cristallisation fractionnée.
Ce travail terriblement fastidieux exige une extrême rigueur : à chaque cycle, Georges Urbain devait réaliser une dizaine de manipulations de dissolution, de chauffage, de précipitation, de refroidissement et étiqueter à chaque fois les échantillons obtenus.
On comprend mieux alors pourquoi ces métaux furent tous désignés par la communauté des chimistes du nom de terres rares... Même si leur présence à la surface du globe ne l'était pas.
Ces minerais, que l'on utilise aujourd'hui couramment dans les composants de nos iPhone, de nos réacteurs d'avions ou de nos filtres à particules automobiles, ont imposé aux scientifiques de multiples manipulations pour les isoler des roches où ils se nichaient.
D'ailleurs, le premier de ces métaux, ramassé en 1787 à Ytterby (Suède) par un minéralogiste amateur suédois et lieutenant d'artillerie, Karl Arrhenius, ne révélera tout son potentiel que 56 ans après sa découverte. Grâce aux travaux de deux chimistes, qui isolèrent de la roche noire yttrium, ytterbium, terbium, et erbium.
Pour se forger une idée du travail qu'exigeaient ces découvertes, penchons-nous sur la dernière, celle du lutécium en 1907 par le français Georges Urbain [photo]. Dans son laboratoire de l'École supérieure de physique et de chimie industrielles de la ville de Paris, il isolera ce nouvel élément après 15 000 cycles de cristallisation fractionnée.
Ce travail terriblement fastidieux exige une extrême rigueur : à chaque cycle, Georges Urbain devait réaliser une dizaine de manipulations de dissolution, de chauffage, de précipitation, de refroidissement et étiqueter à chaque fois les échantillons obtenus.
On comprend mieux alors pourquoi ces métaux furent tous désignés par la communauté des chimistes du nom de terres rares... Même si leur présence à la surface du globe ne l'était pas.
Par Thibaut de Jaegher - Publié le 31 mars 2012, à 15h 55 | L'Usine Nouvelle n° 3279
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