Fin juin à Dublin, une conférence a réuni, pendant trois jours, chercheurs, politologues, spécialistes des technologies de l'information, terroristes repentis et extrémistes en herbe, autour de la question : comment éviter la radicalisation des jeunes ? Et comment "déradicaliser" ceux qui ont déjà basculé dans la violence ?
Heureuse initiative. Mais, au-delà du débat sur le fond, l'origine de ce "Sommet contre l'extrémisme violent" ouvre des perspectives intéressantes sur la manière dont les acteurs de l'Internet font irruption dans des domaines qui, traditionnellement, relèvent de la compétence des Etats. Car ce n'était ni une officine de l'ONU ni une obscure institution intergouvernementale qui organisait ce sommet, mais Google, le géant du Web. Ou, plus précisément, "Google Ideas",
Google Idées.
Créé, en 2010, au sein de la firme du célèbre moteur de recherche, Google Idées n'est pas un département de recherche, ce n'est pas une fondation, ce n'est pas non plus un think tank, un réservoir à idées. C'est, nous explique Google dans un charmant néologisme, un
"think-do tank" : une unité qui veut
"marier les idées et l'action". ...
| 09.07.11 | 13h49
par Sylvie Kauffmann
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