Une université seulement dédiée à l’alternance ? Forte de 26.000 apprentis ? Cette université existe à nos frontières : l’université de la formation duale du Bade-Würtemberg (DHBW), créée en mars 2009 en lieu et place des Berufsakademie, la plus ancienne ayant été créée en 1974 (site du CORDIS et Quiz ”Licence en alternance“). Une université de type fédéral ou coopératif : un siège central à Stuttgart, 7 autres sièges répartis dans le Land et 5 antennes : la carte des implantations. Une seule université pour une meilleure visibilité internationale et un renforcement de la coopération en matière de recherche.
“Les 8 universités de Formation Duale du Bade-Würtemberg affichent un effectif approximatif de 26.000 étudiants. En coopération avec plus de 9.000 entreprises partenaires et institutions sociales, l’Université offre un large éventail de programmes dans les domaines de l’économie, de la technique et du travail social“.
Alternance de cours théoriques en université et de périodes pratiques en entreprise. Formations diplômantes de niveau Licence (Bachelor), portant valeur de 210 crédits ECTS et reconnue au niveau national et international. Le livret de présentation de la DHBW existe en français, land frontalier oblige mais aussi outil d’attractivité des étudiants français.
Le titre : “Un avenir prometteur avec les études en formation duale“. “Aspects positifs des études. 1. Indépendance financière” : contrat de travail avec rémunération pendant trois ans. 2. “Des études intensives et variées”. 3. “Durée d’études courte”. 4. “Des professeurs à la pointe du savoir-faire”. 5. “Des petits groupes de 25 à 30 étudiants dans les cours”. 6. “De très bonnes perspectives sur le marché du travail”. “Au cours des dernières années, 85% des étudiants avaient déjà signé un contrat de travail fixe à la fin de leurs études”.
Pages 6 et 7, les formations proposées dans les divers centres du Bade-Würtemberg. 26 formations en administration des affaires (Banque, Conseil, Finances, Commerce, Santé, Communication, Transport et logistique, Systèmes d’information, Médias…). 13 formations en ingénierie (Informatique, Construction, Electricité, Bois, Aéronautique, Papier…). 12 formations en travail social et en économie sociale (Enfance, Jeunesse, 3ème âge, Famille, Handicap…). Evidemment, dédiée originellement et presque exclusivement à un cycle professionnel en alternance de 3 ans, la DHBW commence à développer son offre de masters.
Le centre de Lörrach, à 50 kilomètres de Mulhouse, soigne particulièrement la version française de son site : “L’offre de formation des 2 Facultés d’Economie (9 diplômes) et de Technique (7 diplômes)”, “Lörrach International“, “Les atouts“, “La recherche“. Certains cours sont dispensés en anglais. La communication de l’Université de la formation duale du Bade-Würtemberg est fort bien faite et renforce son attractivité. N’y a-t-il cependant que des points forts ? Appel à témoignages ! Je me promets d’aller faire un reportage à Lörrach !
Pendant ce temps, que font l’université de Mulhouse Haute-Alsace et son IUT de Mulhouse (Quiz resté sans réponse) ? J’ai cherché en vain sur le site une version en langue allemande ! L’IUT n’aurait-il pas intérêt à valoriser en allemand ses formations par apprentissage (300 apprentis à l’IUT en DUT et en licence pro), ses formations trinationales dont l’une en partenariat avec… Lörrach ?
La France a toujours été et est encore fascinée par le modèle dual allemand. Elle y voit le gage de la compétitivité germanique. Elle a essayé de le copier. On sait pourtant qu’une transposition pure et simple est impossible et est toujours vouée à l’échec. De plus, on ne décrète pas l’alternance (campagne de communication du ministère). Les universités technologiques françaises ne sont pas organisées sur le modèle de la seule alternance. Il est fort improbable qu’une université comme la DHBW voit le jour en France.
Et dans les Instituts d’enseignement supérieur que je préconise ? La voie professionnelle des IES, préparant à la licence en 3 ans, dans 5 domaines (Lettres, Langues, SHS ; Sciences ; Economie, gestion, commerce ; Droit ; Santé) ne me semble pas pouvoir être totalement organisée sous le mode unique de l’alternance. Toutefois, un IES, qui voudrait obtenir l’habilitation pour telle ou telle des 5 domaines professionnels, devrait avoir au moins un groupe de 25 à 30 étudiants en alternance, en parallèle à un ou des groupes en formation initiale. Le potentiel d’étudiants intéressés par l’apprentissage en 1er cycle existe : il est actuellement éclaté entre les BTS et les DUT ! A discuter !
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/10/03/une-universite-dediee-a-lalternance/
“Les 8 universités de Formation Duale du Bade-Würtemberg affichent un effectif approximatif de 26.000 étudiants. En coopération avec plus de 9.000 entreprises partenaires et institutions sociales, l’Université offre un large éventail de programmes dans les domaines de l’économie, de la technique et du travail social“.
Alternance de cours théoriques en université et de périodes pratiques en entreprise. Formations diplômantes de niveau Licence (Bachelor), portant valeur de 210 crédits ECTS et reconnue au niveau national et international. Le livret de présentation de la DHBW existe en français, land frontalier oblige mais aussi outil d’attractivité des étudiants français.
Le titre : “Un avenir prometteur avec les études en formation duale“. “Aspects positifs des études. 1. Indépendance financière” : contrat de travail avec rémunération pendant trois ans. 2. “Des études intensives et variées”. 3. “Durée d’études courte”. 4. “Des professeurs à la pointe du savoir-faire”. 5. “Des petits groupes de 25 à 30 étudiants dans les cours”. 6. “De très bonnes perspectives sur le marché du travail”. “Au cours des dernières années, 85% des étudiants avaient déjà signé un contrat de travail fixe à la fin de leurs études”.
Pages 6 et 7, les formations proposées dans les divers centres du Bade-Würtemberg. 26 formations en administration des affaires (Banque, Conseil, Finances, Commerce, Santé, Communication, Transport et logistique, Systèmes d’information, Médias…). 13 formations en ingénierie (Informatique, Construction, Electricité, Bois, Aéronautique, Papier…). 12 formations en travail social et en économie sociale (Enfance, Jeunesse, 3ème âge, Famille, Handicap…). Evidemment, dédiée originellement et presque exclusivement à un cycle professionnel en alternance de 3 ans, la DHBW commence à développer son offre de masters.
Le centre de Lörrach, à 50 kilomètres de Mulhouse, soigne particulièrement la version française de son site : “L’offre de formation des 2 Facultés d’Economie (9 diplômes) et de Technique (7 diplômes)”, “Lörrach International“, “Les atouts“, “La recherche“. Certains cours sont dispensés en anglais. La communication de l’Université de la formation duale du Bade-Würtemberg est fort bien faite et renforce son attractivité. N’y a-t-il cependant que des points forts ? Appel à témoignages ! Je me promets d’aller faire un reportage à Lörrach !
Pendant ce temps, que font l’université de Mulhouse Haute-Alsace et son IUT de Mulhouse (Quiz resté sans réponse) ? J’ai cherché en vain sur le site une version en langue allemande ! L’IUT n’aurait-il pas intérêt à valoriser en allemand ses formations par apprentissage (300 apprentis à l’IUT en DUT et en licence pro), ses formations trinationales dont l’une en partenariat avec… Lörrach ?
La France a toujours été et est encore fascinée par le modèle dual allemand. Elle y voit le gage de la compétitivité germanique. Elle a essayé de le copier. On sait pourtant qu’une transposition pure et simple est impossible et est toujours vouée à l’échec. De plus, on ne décrète pas l’alternance (campagne de communication du ministère). Les universités technologiques françaises ne sont pas organisées sur le modèle de la seule alternance. Il est fort improbable qu’une université comme la DHBW voit le jour en France.
Et dans les Instituts d’enseignement supérieur que je préconise ? La voie professionnelle des IES, préparant à la licence en 3 ans, dans 5 domaines (Lettres, Langues, SHS ; Sciences ; Economie, gestion, commerce ; Droit ; Santé) ne me semble pas pouvoir être totalement organisée sous le mode unique de l’alternance. Toutefois, un IES, qui voudrait obtenir l’habilitation pour telle ou telle des 5 domaines professionnels, devrait avoir au moins un groupe de 25 à 30 étudiants en alternance, en parallèle à un ou des groupes en formation initiale. Le potentiel d’étudiants intéressés par l’apprentissage en 1er cycle existe : il est actuellement éclaté entre les BTS et les DUT ! A discuter !
http://blog.educpros.fr/pierredubois/2011/10/03/une-universite-dediee-a-lalternance/
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