Augmenter le nombre d'étudiants suivant les filières scientifiques, particulièrement des filles, est une préoccupation pour le ministère de l'éducation nationale, comme le prouve l'ouverture récente du site "Ma voie scientifique", mais aussi pour le monde universitaire. L'INRIA, qui s'implique déjà beaucoup sur ce projet, propose un nouvel outil à la portée de tout enseignant de lycée général. "Avis de recherche" est plus qu'un documentaire. Ce peut être le cheval de Troie du monde scientifique dans votre classe.
Destiné aux élèves de terminale scientifique, Avis de recherche est un documentaire fiction qui présente le cheminement du travail de recherche scientifique de la définition d’une problématique jusqu’à la publication d’un article scientifique. Produit par le service multimédia de l’Inria, il a été réalisé en étroite collaboration avec les scientifiques de l’équipe de recherche Simpaf (Simulation et modèles pour les particules et les fluides). Sans clichés, ni caricatures, vous plongez au cœur du quotidien dans un centre de recherche avec des scientifiques qui ouvrent leurs portes pour vous faire partager leurs passions. L'INRIA propose que des chercheurs accompagnent le documentaire jusque dans la classe pour créer un lien direct avec les jeunes.
"L'Inria s'implique dans l'orientation des lycéens de longue date", nous confie Thierry Goudon, un chercheur de l'INRIA qui intervient dans le documentaire. "Il le fait avec des moyens spécifiques relativement importants, comme la valorisation de ces actions dans la carrière des chercheurs. Dans le cadre de la mise en place à la rentrée prochaine de la spécialité ISN (Informatique et sciences du numérique) à destination des élèves de Terminale S, Inria a accompagné le Ministère de l’Education Nationale dans l’élaboration du programme ainsi que dans la rédaction de manuels de référence pour les professeurs. En parallèle, Inria a développé une plate-forme documentaire et participative pour les futurs enseignants (SILO). Tout au long de l’année, les scientifiques de l’institut participent à des actions de médiation de la culture scientifique au sein des lycées à grande échelle (plus de 5000 enfants/an impactés en 2011). Dernièrement, le centre de recherche Inria Lille - Nord Europe a lancé un site web (www.isnlilleacademie.fr) et une page Facebook (http://www.facebook.com/isnlilleacademie) dédiés aux élèves qui choisiront la spécialité ISN à la rentrée. 4500 flyers (sous la forme de place de concert) sont en cours de distribution auprès des élèves de 1ere S dans les établissements pilotes de la région Nord-Pas-de-Calais afin de leur faire découvrir cette nouvelle spécialité qui prendra place dès septembre".
Ce mouvement pour faire connaître les maths connaît un succès croissant dans le monde universitaire comme en témoigne l'initiative Maths pour tous par exemple (http://www.maths-pour-tous.org/ ). "Il y a plusieurs motivations a cela", nous dit T Goudon. ."D abord la prise de conscience que notre activité est ancrée dans la société et qu'il est normal de rendre des comptes au contribuable sur ce que nous faisons. Montrer l'utilité de ce que nous faisons nous permet aussi d argumenter sur le maintien de l'effort commun nécessaire au maintien du niveau élève qui est celui de l'école mathématique française. Un autre enjeu, tient compte tenu de la désaffection pour les sciences "dures". Pour avoir des étudiants il faut savoir faire acte de prosélytisme en amont."
"Cela passe par exemple par le réseau Animath(http://www.animath.fr/ )", poursuit T Goudon, "avec des initiatives comme "Les maths, ça sert !", une opération qui consiste à amener les utilisateurs professionnels des mathématiques (pas seulement académiques) dans les collèges et les lycées dans le but de montrer aux élèves que les matières enseignées dans les établissements sont d’une utilité quotidienne dans un certain nombre de métiers. Ou encore le programme MathC2+ qui propose des stages de mathématiques avec des universitaires pour les élèves particulièrement motivés des classes de 4ème, 3ème, 2nde et 1ère. Il ne s’agit pas de stages de soutien ou de remise à niveau. Le public visé est prioritairement les élèves à potentiel qui ne bénéficient pas dans leur entourage d’un environnement propice au développement d’un projet d’études scientifiques à long terme".
Le film a été téléchargé 300 fois depuis septembre 2011 et diffusé à plus de 500 exemplaires. Les équipes de l'INRIA se sont rendues dans différents établissements. "Il faut, ne le cachons pas, une classe "motivée", nous dit T Goudon. "Les classes ou nous sommes intervenus étaient parfaites de ce point de vue. Nous avons rencontré des élèves de la seconde à la classe prépa. Une question que nous n attendions pas (au même âge nous n aurions jamais eu cela en tête) est celle des revenus et du temps de travail". Aujourd'hui la moitié des lycéens de la série S ne poursuit pas d'études scientifiques dans le supérieur.
François Jarraud
Liens :
Avis de recherche http://www.inria.fr/centre/lille/recherche/sciences-p[...]
Sur Ma voie scientifique http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/[...]
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/19042012_Avisderecherche.aspx
Ce mouvement pour faire connaître les maths connaît un succès croissant dans le monde universitaire comme en témoigne l'initiative Maths pour tous par exemple (http://www.maths-pour-tous.org/ ). "Il y a plusieurs motivations a cela", nous dit T Goudon. ."D abord la prise de conscience que notre activité est ancrée dans la société et qu'il est normal de rendre des comptes au contribuable sur ce que nous faisons. Montrer l'utilité de ce que nous faisons nous permet aussi d argumenter sur le maintien de l'effort commun nécessaire au maintien du niveau élève qui est celui de l'école mathématique française. Un autre enjeu, tient compte tenu de la désaffection pour les sciences "dures". Pour avoir des étudiants il faut savoir faire acte de prosélytisme en amont."
Le film a été téléchargé 300 fois depuis septembre 2011 et diffusé à plus de 500 exemplaires. Les équipes de l'INRIA se sont rendues dans différents établissements. "Il faut, ne le cachons pas, une classe "motivée", nous dit T Goudon. "Les classes ou nous sommes intervenus étaient parfaites de ce point de vue. Nous avons rencontré des élèves de la seconde à la classe prépa. Une question que nous n attendions pas (au même âge nous n aurions jamais eu cela en tête) est celle des revenus et du temps de travail". Aujourd'hui la moitié des lycéens de la série S ne poursuit pas d'études scientifiques dans le supérieur.
François Jarraud
Liens :
Avis de recherche http://www.inria.fr/centre/lille/recherche/sciences-p[...]
Sur Ma voie scientifique http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/[...]
http://www.cafepedagogique.net/lexpresso/Pages/2012/04/19042012_Avisderecherche.aspx
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