A la veille de l'ouverture officielle de la campagne devant mener à l'élection du 23 octobre, les médias tunisiens sont tiraillés entre une liberté d'expression nouvellement acquise et des restrictions imposées par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE), censées garantir l'équité du scrutin.
L'ouverture de la campagne électorale s'accompagne notamment pour la presse de l'interdiction de publier, commenter ou analyser des sondages. L'ISIE défend cette interdiction, la préférant à des publications dont le contrôle et la crédibilité ne sont pas garanties en raison de l'absence de cadre juridique et du manque de culture des sondages dans les organes de presse, a indiqué Larbi Chouikha, porte-parole de l'ISIE. Il met en avant le caractère "inédit" de la situation et la "menace de faire capoter le processus électoral". Les médias privés sont eux invités à présenter à l'ISIE un "plan de couverture" de la campagne électorale ouvrant la porte à une accréditation par l'instance. Ils doivent notamment garantir l'aspect contradictoire des débats préélectoraux. "Nous interprétons les règles de manière laxiste", tente de rassurer M. Chouikha. Il en va jusqu'aux médias étrangers, à travers lesquels aucun candidat ne peut s'exprimer si le média n'est pas accrédité pour couvrir la campagne. Là encore l'ISIE reconnaît son impuissance à sanctionner et le caractère incantatoire de ses règles, derrière lesquelles se cache aussi la crainte d'une présence médiatique trop forte des partis islamistes. (BPE)
Source: Belga
vendredi 30 septembre 2011 à 12h53
http://www.levif.be/info/belga-politique/tunisie-la-liberte-d-expression-des-medias-en-question-a-la-veille-de-la-campagne/article-1195112178251.htm
L'ouverture de la campagne électorale s'accompagne notamment pour la presse de l'interdiction de publier, commenter ou analyser des sondages. L'ISIE défend cette interdiction, la préférant à des publications dont le contrôle et la crédibilité ne sont pas garanties en raison de l'absence de cadre juridique et du manque de culture des sondages dans les organes de presse, a indiqué Larbi Chouikha, porte-parole de l'ISIE. Il met en avant le caractère "inédit" de la situation et la "menace de faire capoter le processus électoral". Les médias privés sont eux invités à présenter à l'ISIE un "plan de couverture" de la campagne électorale ouvrant la porte à une accréditation par l'instance. Ils doivent notamment garantir l'aspect contradictoire des débats préélectoraux. "Nous interprétons les règles de manière laxiste", tente de rassurer M. Chouikha. Il en va jusqu'aux médias étrangers, à travers lesquels aucun candidat ne peut s'exprimer si le média n'est pas accrédité pour couvrir la campagne. Là encore l'ISIE reconnaît son impuissance à sanctionner et le caractère incantatoire de ses règles, derrière lesquelles se cache aussi la crainte d'une présence médiatique trop forte des partis islamistes. (BPE)
Source: Belga
vendredi 30 septembre 2011 à 12h53
http://www.levif.be/info/belga-politique/tunisie-la-liberte-d-expression-des-medias-en-question-a-la-veille-de-la-campagne/article-1195112178251.htm
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