vendredi 27 avril 2012

Le financement des études supérieures

En 2008, les pays de l’OCDE ont consacré en moyenne 6,1 % de leur PIB au financement de leurs établissements supérieurs. Ce pourcentage est supérieur à 7 % au Chili, en Corée, au Danemark, aux États-Unis, en Islande, en Israël et en Norvège. Sur les 36 pays dont les données sont disponibles, seuls 9 % ne lui consacrent pas plus de 5 % de leur richesse nationale, souligne l’OCDE. En queue de peloton, on trouve ainsi la Russie, la République tchèque, la Slovaquie, la Chine et, enfin, l’Indonésie.

Entre 2000 et 2008, les dépenses d’enseignement , tous niveaux confondus, ont progressé à un rythme plus soutenu que le PIB dans 25 des 32 pays étudiés par l’OCDE. L’augmentation représente plus d’un point de pourcentage durant cette période au Brésil (de 3,5 % à 5,3 %), en Corée (6,1 % à 7,6 %) et en Irlande (4,5 % à 5,6 %).

Il existe de grandes divergences entre les pays sur les systèmes de frais de scolarité et d’aide aux étudiants . Dans les pays du Nord de l’Europe comme le Danemark, la Finlande, l’Islande, la Norvège et la Suède, les étudiants paient des frais de scolarité peu élevés, voire nuls, et bénéficient d’aides publiques importantes. Dans ces pays, la gratuité de l’accès aux études supérieures se conjugue avec une tradition d’indépendance financière des étudiants vis-à-vis de leur famille.

À l’inverse, en Italie, en Espagne, en Allemagne et en France, les étudiants sont considérés comme étant à la charge de leur famille . Les aides directes aux étudiants ont donc tendance à se concentrer sur les familles les plus modestes, via notamment des systèmes de bourses ou d’aides sociales (le logement, par exemple).

D’autres pays conjuguent aussi frais de scolarité élevés et aides publiques importantes , souligne l’OCDE, citant l’Australie, le Canada, les États-Unis ou la Nouvelle-Zélande.

En France, la situation est contrastée, avec des différences importantes entre universités et grandes écoles . Dans une étude publiée en février, l’agence Fitch souligne ainsi que 12,2 % du budget des grandes écoles (en 2009) proviennent de ressources de l’État, impliquant des frais de scolarité élevés. À l’opposé, le financement du modèle universitaire est principalement d’origine étatique (82,1 %).

26/4/12 - 17 H 28

http://www.la-croix.com/Actualite/S-informer/Monde/Le-financement-des-etudes-superieures-_EG_-2012-04-26-799623

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