vendredi 27 avril 2012

Le trafic des sites Web fléchit, celui des applications explose

Selon une étude AT Internet, le trafic des sites Web français a baissé de 5,5 % en mars. Celui des applications mobiles, au contraire, a bondi de 57,5 % en un an.

DR
Va-t-on vers un bouleversement de l'audience d'Internet ? Une étude d'AT Internetà paraître demain met en évidence une baisse de fréquentation des sites Web en France, alors que le trafic des applications mobiles explose.

Selon la société de mesure d'audience et d'analyse, le trafic des sites Web français* a chuté de 5,5 % en mars, comparé à mars 2011. Une baisse marquée qui confirme le phénomène observé depuis septembre. Sur l'ensemble du premier trimestre 2012, le trafic des sites Web français a reculé en moyenne de 1,8 %.

« Si la météo peut en partie influencer les comportements certains mois (records de température en mars 2012 n'incitant pas les internautes à flâner sur le web par exemple), cette tendance à la baisse de la fréquentation moyenne mensuelle des sites Web s'observe en France depuis cet été», explique l'étude. La tendance est, en outre, générale : 63,4 % des sites Web ont vu leur trafic baisser en l'espace d'un an.

Transformation des usages

Cette baisse du trafic Web s'accompagne dans le même temps d'une explosion de la fréquentation des applications mobiles. Le trafic de celles-ci a progressé de 57,5 % en l'espace d'un an. Un quart des applications étudiées enregistre même une hausse de leur trafic de plus de 100 %. Ces chiffres illustrent les nouvelles habitudes de navigation et l'explosion des appareils mobiles.

L'an dernier, selon GfK, les Français ont acheté 1,45 million de tablettes tactiles. Et, selon Mediametrie, il y a en France 20 millions de personnes se connectant tous les mois à l'Internet mobile, sur Smartphone. En février, les deux tiers de ces «mobinautes» ont consulté une application.

Ce bouleversement pourrait avoir d'importantes conséquences sur le marché, s'il venait à se confirmer, et redistribuer les cartes du secteur. Google ou certaines organisations s'inquiètent ainsi d'un certain cloisonnement d'Internet, où chaque application fonctionnerait de manière autonome. C'est en revanche la logique adoptée par Apple ou Facebook, qui organisent les contenus par applications.

* L'étude a été réalisée sur un périmètre de 4 009 sites web et 100 applications audités par AT Internet.

NICOLAS RAULINE

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