L'Egypte et la Tunisie ont été très justement qualifiés de système corporatiste de droite. Une minorité associée à la tête de l'Etat a en effet divié l'économie en rentes pour mieux aspirer les richesses offertes par le pays.
L'élimination de ces rentes dans le cadre de la révolution dans ces deux pays a créé un vide. La démocratisation par ailleurs a créé les conditions nécessaires pour une économie suivant des règles économiques amenant à un potentiel de croissance supplémentaire.
Ces règles ne sont toutefois que potentielles et nécessitent des garanties autres que la démocratie. Un cadre juridique permettant ainsi une saine émulation économique en augmentant le niveau de compétition est aussi incontournable. Sinon, le système risque d'inventer de nouveaux corporatismes et le gel de l'ascenseur social très rapidement.
L'élimination de ces rentes recréé alors un ascenseur social efficace et fait tourner l'économie à un plus haut niveau de croissance par une compétition exacerbée.
Les fortunes des familles Ben-Ali/Trabelsi et Moubarak ne sont plus un secret pour personne. Autour d'eux en nombre plus ou moins importants de véritables rentes taillant dans les possibilités économiques offertes par les pays ont prospéré. Cette rente a empêché l'émergence d'une classe moyenne aisée et empêché le renouvellement de l'élite, bloquant donc l'ascenseur social.L'élimination de ces rentes dans le cadre de la révolution dans ces deux pays a créé un vide. La démocratisation par ailleurs a créé les conditions nécessaires pour une économie suivant des règles économiques amenant à un potentiel de croissance supplémentaire.
Ces règles ne sont toutefois que potentielles et nécessitent des garanties autres que la démocratie. Un cadre juridique permettant ainsi une saine émulation économique en augmentant le niveau de compétition est aussi incontournable. Sinon, le système risque d'inventer de nouveaux corporatismes et le gel de l'ascenseur social très rapidement.
L'élimination de ces rentes recréé alors un ascenseur social efficace et fait tourner l'économie à un plus haut niveau de croissance par une compétition exacerbée.
Plus que cela, l'économie des "copains" ne suivait bien entendue pas les règles d'une compétition saine. Il s'en suivait une allocation extrêment inefficace des ressources économiques et donc un déficit de croissance imputable à ces arrangements de classe, de secteurs ou de copains.
La très probable démocratisation des deux pays devrait représenter une étape nécessaire à une meilleure compétition pour l'économie du pays et les revenus des citoyens. En laissant une presse libre, un parlement élu dans des élections justes et une opinion publique significative politiquement, les rentes devraient devenir plus difficiles à maintenir dans de nombreuses conditions.
Toutefois, le nouveau système pourrait tout simplement créer de nouvelles rentes, en intégrant un nombre beaucoup plus important de personnes dans le gâteau de l'économie. Pour éviter de faire des nouvelles possibilités offertes par les révolutions des impacts conjoncturels et un véritable levier de la hausse de revenus des citoyens, la loi doit aussi protéger le citoyen contre l'Etat, en tant que citoyen à soigner et instruire, en tant que citoyen travailleur, en tant que citoyen entrepreneur, en tant que citoyen proriétaire etc... Les Conseils de la Concurrence ne sont donc pas suffisant, mais un ensemble de droits reconnus par la loi.
Enfin, en augmentant la puissance de la voix du peuple et de son désir de développement personnel, l'Etat sera obligé d'investir plus dans la scolarisation et les infrastructures de base, eux-même clef de la croissance dans le moyen terme. Là aussi, de nombreux problèmes annexes existent, la corruption, les médias "corporate" etc...
La démocratie est donc un facteur qui peut amener la croissance supplémentaire pour faire atteindre à ces pays le statut de "dragons". Mais la démocratie seule n'est pas suffisante.
par
samedi 28 mai 2011
agoravox.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire