Il fallait assister à la conférence sur l’économie de la création et de la propriété intellectuelle lors de la première journée de l’e-G8, mardi, pour mesurer le fossé qui sépare encore les deux visions qui s’affrontent au sujet du Net –celle d’un Internet libre et celle d’un Internet régulé.
...
Seul militant de la table-ronde, seule personne à ne pas vivre du business de l’économie de la création également, John Perry Barlow a contesté vigoureusement le chiffre de «3.000 milliards de valeurs» que génèreraient les industries créatives, avancé par Pascal Nègre dans son intervention (le nez collé sur ses notes, fait suffisamment rare pour être souligné).
Un petit «clash» que Frédéric Mitterrand a bien tenté de clore. «Je ne partage absolument pas cette vision apocalyptique de la dictature qu’on aurait chassé par la porte et qui reviendrait par la fenêtre pour tout contrôler sur le Net», a-t-il rétorqué. Et d’ajouter: «Le cœur du débat, c’est que lorsque l’on fait quelque chose de créatif, cela incite, oblige même, à avoir une ressource pour continuer à travailler. La révolution Internet est une révolution humaine, dans l’échange de l’expression et non pas dans la valeur de la création.»
L’argent, nerf de la guerre
Car le nerf de la guerre reste l’argent. Celui dépensé ou non par les internautes pour consommer des biens culturels, celui investi et récupéré ou non par les industries.
...
De quoi faire dire à Patrick Zelnick: «depuis ce matin, j'ai l'impression qu'il y a deux visions du Net qui s'affrontent: celle de la gratuité perçue comme gage de la liberté, et celle de la régulation, perçue comme une atteinte à cette liberté.»
Créé le 24/05/2011 à 19h42 -- Mis à jour le 24/05/2011 à 21h15
...
Seul militant de la table-ronde, seule personne à ne pas vivre du business de l’économie de la création également, John Perry Barlow a contesté vigoureusement le chiffre de «3.000 milliards de valeurs» que génèreraient les industries créatives, avancé par Pascal Nègre dans son intervention (le nez collé sur ses notes, fait suffisamment rare pour être souligné).
Un petit «clash» que Frédéric Mitterrand a bien tenté de clore. «Je ne partage absolument pas cette vision apocalyptique de la dictature qu’on aurait chassé par la porte et qui reviendrait par la fenêtre pour tout contrôler sur le Net», a-t-il rétorqué. Et d’ajouter: «Le cœur du débat, c’est que lorsque l’on fait quelque chose de créatif, cela incite, oblige même, à avoir une ressource pour continuer à travailler. La révolution Internet est une révolution humaine, dans l’échange de l’expression et non pas dans la valeur de la création.»
L’argent, nerf de la guerre
Car le nerf de la guerre reste l’argent. Celui dépensé ou non par les internautes pour consommer des biens culturels, celui investi et récupéré ou non par les industries.
...
De quoi faire dire à Patrick Zelnick: «depuis ce matin, j'ai l'impression qu'il y a deux visions du Net qui s'affrontent: celle de la gratuité perçue comme gage de la liberté, et celle de la régulation, perçue comme une atteinte à cette liberté.»
Sandrine Cochard
20minutes.frCréé le 24/05/2011 à 19h42 -- Mis à jour le 24/05/2011 à 21h15
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire