INTERVIEW - Philippe Husson, responsable du Centre de conseil en cendre volcanique (Vaac) de Toulouse, explique à 20Minutes comment les nuages de cendres sont suivis à la trace...
Comment suivez-vous l’évolution d’un nuage de cendres?
Le suivi se fait grâce à la télédétection, c’est-à-dire l’imagerie satellite qui est utilisée par les services météorologiques. Nous établissons des modèles numériques de dispersion en fonction des vents, des turbulences et d’autres processus atmosphériques, qui permettent de calculer l’étendue et la direction du nuage de cendres sur trois ou quatre jours. Cependant, c’est une approche qualitative. L’idéal, ce serait d’avoir des mesures avec des avions instrumentés pour rapporter des échantillons, mais cela est dangereux pour les appareils.
Qu’est-ce que l’épisode de l'Eyjafjöll a changé pour votre centre?
Un groupe de travail de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) s’est réuni pour étudier la meilleure manière de donner les informations. Ils ont ainsi demandé aux Vaac européens (Toulouse et Londres) de changer leur méthodologie afin de fournir des cartes plus précises et plus détaillées. Avant, c’était «tout ou rien», c’est-à-dire des cartes qui n’indiquaient que la présence de cendres. Désormais, nous proposons des cartes de concentration qui présentent plusieurs seuils de dangerosité. En deçà, on vole, au-dessus, on ne vole pas. On est ainsi passé du qualitatif au quantitatif, avec plus de mesures.
...
Pouvez-vous déterminer où la cendre va retomber et ses conséquences sur la santé?
Oui, il y a des modèles de dépôts établis selon le voyage du nuage qui s’appauvrit très lentement au fur et à mesure. Plus on est proche du volcan, plus les dépôts sont importants et cela peut représenter des dangers pour la santé: yeux, bronches, voies respiratoires. Cependant, c’est la protection civile et les vulcanologues qui déterminent les conséquences de la déposition sur la santé. Notre travail se concentre sur le nuage d’altitude, où il va être emporté par les vents.
20minutes.fr
Comment suivez-vous l’évolution d’un nuage de cendres?
Le suivi se fait grâce à la télédétection, c’est-à-dire l’imagerie satellite qui est utilisée par les services météorologiques. Nous établissons des modèles numériques de dispersion en fonction des vents, des turbulences et d’autres processus atmosphériques, qui permettent de calculer l’étendue et la direction du nuage de cendres sur trois ou quatre jours. Cependant, c’est une approche qualitative. L’idéal, ce serait d’avoir des mesures avec des avions instrumentés pour rapporter des échantillons, mais cela est dangereux pour les appareils.
Qu’est-ce que l’épisode de l'Eyjafjöll a changé pour votre centre?
Un groupe de travail de l’Organisation internationale de l’aviation civile (OACI) s’est réuni pour étudier la meilleure manière de donner les informations. Ils ont ainsi demandé aux Vaac européens (Toulouse et Londres) de changer leur méthodologie afin de fournir des cartes plus précises et plus détaillées. Avant, c’était «tout ou rien», c’est-à-dire des cartes qui n’indiquaient que la présence de cendres. Désormais, nous proposons des cartes de concentration qui présentent plusieurs seuils de dangerosité. En deçà, on vole, au-dessus, on ne vole pas. On est ainsi passé du qualitatif au quantitatif, avec plus de mesures.
...
Pouvez-vous déterminer où la cendre va retomber et ses conséquences sur la santé?
Oui, il y a des modèles de dépôts établis selon le voyage du nuage qui s’appauvrit très lentement au fur et à mesure. Plus on est proche du volcan, plus les dépôts sont importants et cela peut représenter des dangers pour la santé: yeux, bronches, voies respiratoires. Cependant, c’est la protection civile et les vulcanologues qui déterminent les conséquences de la déposition sur la santé. Notre travail se concentre sur le nuage d’altitude, où il va être emporté par les vents.
Propos recueillis par Corentin Chauvel
Créé le 26/05/2011 à 16h33 -- Mis à jour le 26/05/2011 à 16h3320minutes.fr
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire