lundi 23 mai 2011

New Deal mondial

Après une décennie 2000 placée sous le signe de l'éclatement des bulles spéculatives, les années 2010 s'ouvrent avec une configuration inédite. La multipolarité est effective, marquée par la domination des pays émergents en matière de production, de réserves financières, de capitalisation et de levées de fonds.
Les révolutions du monde arabo-musulman ont mis fin à l'échange ambigu de la stabilité politique au prix de la privation des libertés, contre l'accès garanti au pétrole. ...


LIMITES DU SYSTÈME PRODUCTIVISTE

La mondialisation n'a pas été enrayée par la crise, mais elle se restructure. Elle n'est plus tirée par les exportations des émergents vers les consommateurs des pays développés, mais par le commerce Sud-Sud. ...

La priorité va désormais aux politiques structurelles destinées à convertir les modèles économiques, à répondre aux nouveaux moteurs de la croissance (nouvelles classes moyennes du Sud, économie de la connaissance, environnement, vieillissement), à repositionner les nations et les pôles régionaux dans la mondialisation.

Plus que jamais, les choix de politique économique seront décisifs. Ils dépendront de cinq facteurs.
1) La capacité à réformer les contrats politiques et sociaux et à peser sur les grands équilibres (entre épargne, investissement et consommation, entre demande intérieure et exportations, entre partage et inégalités, entre Etat et marchés, entre rôle des entrepreneurs et pilotage du développement…).
2) La reconstitution de marges de manœuvre, ce qui implique le désendettement des banques et surtout des Etats.
3) La coordination des instruments et des institutions, au plan interne où l’articulation entre politique monétaire, budgétaire et fiscale est vitale, mais aussi entre les grands blocs régionaux pour la gestion des risques systémiques.
4) La prise en compte de l’horizon de long terme, contre la funeste doctrine Greenspan consistant à concentrer tout l’effort sur le risque le plus immédiat, comme le fait encore la Réserve fédérale américaine (Fed) avec les programmes de quantitative easing (assouplissement monétaire quantitatif).
5) La rapidité de la réaction face aux chocs.

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Nicolas Baverez, économiste et historien.
LE MONDE ECONOMIE | 23.05.11 | 16h40 • Mis à jour le 23.05.11 | 16h40

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