Facebook n'est «ni nécessaire, ni suffisant» pour faire la révolution, a assuré mercredi son fondateur et patron Mark Zuckerberg lors de l'e-G8, minimisant le rôle joué par le réseau à l'appui des mouvements démocratiques dans les pays arabes, principalement en Tunisie et en Égypte.
«Il serait particulièrement arrogant pour une entreprise de technologie de revendiquer un rôle dans les mouvements de protestation», a déclaré Mark Zuckerberg, 27 ans, lors d'une intervention destinée à clore les deux jours de débats de l'e-G8 à Paris.
«Facebook n'a été ni nécessaire, ni suffisant (pour faire la révolution, ndlr), a-t-il poursuivi. Ce qui l'a été, ce sont des populations qui se sont prises en main».
«Facebook a peut-être contribué et apporté des outils, mais cela aurait pu être autre chose», a-t-il simplement concédé, ajoutant un peu plus tard que son entreprise avait joué dans les révolutions arabes un rôle «beaucoup moins important que ce que disaient les journaux». ...
Naturellement interrogé sur l'extraordinaire succès de Facebook depuis sa création, il a notamment expliqué que son succès tenait au fait que les gens y étaient «sous leur identité réelle», leur permettant ainsi de retrouver leurs amis très facilement pour partager et échanger avec eux.
«Le partage restera la grande tendance des cinq ou dix années à venir, a-t-il prédit. Nous sommes plus près du début de ce phénomène que de la fin».
Au sujet de l'usage des données personnelles, déposées par tous les utilisateurs de Facebook, et qui fait vivement débat, Mark Zuckerberg a souligné que ceux-ci devaient «choisir leurs propres limites. Certains partagent tout, d'autres pas grand-chose. Il faut que chacun trouve son équilibre au fil du temps». ...
Agence France-Presse (Paris)
25 mai 2011 | 13 h 38
25 mai 2011 | 13 h 38
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