"Manifestations, échauffourées, pillages et couvre-feu: deux mois avant la prochaine élection constituante, que certains parlent de reporter, la Tunisie est loin d'être stabilisée.
Par Dominique Lagarde, publié dans l'EXPRESS.fr le 10/05/2011 à 08:21
Comment interpréter le regain de tension en Tunisie depuis quelques jours? Ce sont des propos tenus par l'ancien ministre de l'intérieur Farhat Rajhi sur le web qui ont mis le feu aux poudres. Ce dernier, limogé par l'actuel Premier ministre après quelques semaines à la tête de la police, avait évoqué un "complot", accusant l'armée et le gouvernement de transition de préparer un coup d'Etat dans l'hypothèse d'une victoire du parti islamiste Ennahda lors de la prochaine élection d'une Assemblée constituante, avec la complicité de personnalités originaires, comme l'ancien président Zine El Abidine Ben Ali et avant lui le "père" de l'indépendance Habib Bourguiba, de la région du Sahel. Il s'est depuis excusé... Il est bien difficile de savoir ce qui l'a poussé à tenir de tels propos, aussitôt démentis par l'armée et le chef du gouvernement, Béji Caïd Essebsi. A-t-il simplement cherché à jouer de sa popularité, réelle depuis son limogeage, sans préjuger des conséquences? A-t-il été manipulé, et par qui?
Quoi qu'il en soit, plusieurs dizaines de Tunisiens sont aussitôt descendus dans la rue pour demander la démission des autorités transitoires. Ces manifestations ont débouché sur de violents affrontements entre les contestataires et les forces de l'ordre, rapidement suivies par des actes de vandalisme et de pillage. Au point que le gouvernement a du décider de rétablir le couvre-feu à Tunis et dans plusieurs autres agglomérations. ..."Par Dominique Lagarde, publié dans l'EXPRESS.fr le 10/05/2011 à 08:21
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