" ... Il y a deux clichés à ce sujet qu'il faut impérativement éviter. Le premier serait d'imaginer qu'il s'agit de réseaux manipulés par l'ancien régime, qui chercheraient à fragiliser le processus de démocratisation. Le deuxième serait de faire de ces manifestants des délinquants, simplement animés par la volonté de casser et de déstabiliser la société tunisienne.
Nous sommes en fait encore au cœur de la révolution. Le profond malaise qui avait amené le soulèvement populaire n'a pas disparu avec le départ de Ben Ali. Certains jeunes, souvent diplômés, sont toujours en situation de précarité, qu'ils habitent Tunis, les banlieues, ou bien l'intérieur du pays. Ils ont l'impression que la révolution leur échappe : la jeunesse qui s'est sentie humiliée sous Ben Ali ne se sent pas sortie de cet état, et veut continuer à agir. On est vraiment dans la continuité du processus révolutionnaire. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si la carte des protestations et celle des zones les plus touchées par la précarité correspondent...."
LEMONDE.FR | 09.05.11 | 17h24 • Mis à jour le 09.05.11 | 18h21
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