Ce sera la première élection libre de l'Histoire de la Tunisie. Six après la révolution qui a fait tomber le régime de Ben Ali au pouvoir pendant 23 ans, les Tunisiens voteront pour constituer leur Assemblée constituante le 23 octobre prochain. La campagne électorale commence samedi.
1.500 listes validées
Près de 1.500 listes électorales ont été validées par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), chargée d'organiser le scrutin. Les premières statistiques montrent un raz-de-marée des listes indépendantes - 587 listes, rapporte le quotidien tunisien La Presse. Parité oblige, les femmes sont très bien représentées parmi les presque 11.000 candidats. Elles sont même 292 à être têtes de liste. Les jeunes sont également fortement mobilisés : ils représentent un candidat sur quatre.
Du côté des médias, on oscille entre liberté d'expression et respect des restrictions imposées par l'Isie. L'Instance a en effet fixé des règles assez strictes, comme l'interdiction de publier, commenter ou analyser des sondages d'opinion pendant la durée de la campagne. L'Isie justifie notamment cette décision par l'absence de cadre juridique et le manque de culture des sondages dans les organes de presse tunisiens, souligne l'agence de presse belge Belga. Les médias publics nationaux diffuseront tout de même des messages de trois minutes par liste jusqu'au scrutin. Les candidats ne pourront même pas compter sur les médias étrangers pour s'exprimer puisque seuls les médias accrédités pourront couvrir la campagne.
Les islamistes favoris
Le parti islamiste Ennahda semble malgré tout le grand favori du scrutin. Son président a déclaré qu'il était en faveur d'"un régime démocratique basé sur les valeurs de l'islam". Selon lui, les priorités de son parti sont l'instauration d'un régime parlementaire, la lutte contre le chômage et la corruption, l'indépendance de la justice et le respect de l'égalité homme/femme. Pour rassurer les milieux laïcs, Ennahda s'est engagé à "garantir la liberté de croyance et de pensée" et "les droits des minorités religieuses", et à "préserver les acquis de la femme".
Le principal enjeu de cette élection est finalement le taux de participation, dans un pays où l'on n'a jamais voté. Les Tunisiens de France se sont en tout cas précipité dans les ambassades et les consulats pour s'inscrire sur les listes électorales. Certains ont même posé des journées de congés pour faire la queue. "On est impatients de voter", avait confié l'un d'eux à Europe 1 en juillet dernier.
1.500 listes validées
Près de 1.500 listes électorales ont été validées par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (Isie), chargée d'organiser le scrutin. Les premières statistiques montrent un raz-de-marée des listes indépendantes - 587 listes, rapporte le quotidien tunisien La Presse. Parité oblige, les femmes sont très bien représentées parmi les presque 11.000 candidats. Elles sont même 292 à être têtes de liste. Les jeunes sont également fortement mobilisés : ils représentent un candidat sur quatre.
Du côté des médias, on oscille entre liberté d'expression et respect des restrictions imposées par l'Isie. L'Instance a en effet fixé des règles assez strictes, comme l'interdiction de publier, commenter ou analyser des sondages d'opinion pendant la durée de la campagne. L'Isie justifie notamment cette décision par l'absence de cadre juridique et le manque de culture des sondages dans les organes de presse tunisiens, souligne l'agence de presse belge Belga. Les médias publics nationaux diffuseront tout de même des messages de trois minutes par liste jusqu'au scrutin. Les candidats ne pourront même pas compter sur les médias étrangers pour s'exprimer puisque seuls les médias accrédités pourront couvrir la campagne.
Les islamistes favoris
Le parti islamiste Ennahda semble malgré tout le grand favori du scrutin. Son président a déclaré qu'il était en faveur d'"un régime démocratique basé sur les valeurs de l'islam". Selon lui, les priorités de son parti sont l'instauration d'un régime parlementaire, la lutte contre le chômage et la corruption, l'indépendance de la justice et le respect de l'égalité homme/femme. Pour rassurer les milieux laïcs, Ennahda s'est engagé à "garantir la liberté de croyance et de pensée" et "les droits des minorités religieuses", et à "préserver les acquis de la femme".
Le principal enjeu de cette élection est finalement le taux de participation, dans un pays où l'on n'a jamais voté. Les Tunisiens de France se sont en tout cas précipité dans les ambassades et les consulats pour s'inscrire sur les listes électorales. Certains ont même posé des journées de congés pour faire la queue. "On est impatients de voter", avait confié l'un d'eux à Europe 1 en juillet dernier.
Publié le 30 septembre 2011 à 15h14
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