Samedi 14 Avril 2012 à 05:00
RÉGIS SOUBROUILLARD - MARIANNE
Diffusé à plus de 60.000 exemplaires par l'intermédiaire du Figaro, le magazine Tunisie Plus a longtemps été la vitrine officielle du régime Ben Ali, accueillant dans ses pages les représentants des élites politiques, économiques et médiatiques françaises pour faire la promotion du bien vivre tunisien. Un an après la révolution, le directeur de Tunisie Plus lance l'appel des 100, une pétition en faveur de la solidarité touristique. Bon nombre de ceux qui se faisaient les complices aveugles de la dictature ont répondu présent.
HADJ/SIPA
« Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté »
Ils sont une trentaine, politiques, industriels, entrepreneurs, journalistes, professionnels du spectacle à avoir repris en chœur le refrain de Dutronc. L’initiative imaginée par le magazine touristique Tunisie Plus part d’un bon sentiment : relancer le tourisme en Tunisie en appelant les français à découvrir ou redécouvrir un pays marqué politiquement et économiquement par la révolution.
Pour restaurer la confiance, Hosni Djemmali, le directeur de la publication lance une pétition de célébrités issues des monde politique, économique, médiatique, et du spectacle.
Ce sera « l’appel des 100 » : « Aider la Tunisie, c’est y aller », clament-ils. Rien à redire, sinon qu’à l’examen, un tiers des signataires qui ont répondu à l’appel de Tunisie Plus, dans un grand élan de solidarité politico-touristique et qui affirment soutenir cette « démocratie qui s’installe », se révèlent avoir affiché, en leur temps, leur soutien à Ben Ali, appartenir à la Ben Ali connection ou ont accepté des voyages organisés et dûment payés par le régime.
C’est que Tunisie Plus n’est pas seulement un magazine qui vante l’art de vivre tunisien.Lancé en 2008, édité à Paris et diffusé en France à 60.000 par l'intermédiaire du Figaro, Tunisie Plus est alors un instrument du pouvoir tunisien. Propriétaire du groupe hôtelier Sangho, Bakchich rappelle qu’ Hosni Djemmali invitera nombre de politique et people parisiens dans ses palaces « pour servir la soupe au régime dans son canard en papier glacé ».
En mars 2011, le site Owni avait reconstitué les réseaux politiques et industriels franco-tunisiens sous l’ère Ben Ali. Au centre de ces réseaux franco-tunisiens apparaît en première ligne Hosni Djemmali, déjà patron de Tunisie Plus, longtemps considéré comme « l’ambassadeur bis » de la Tunisie en France et le lobbyiste numéro 1 du régime Ben Ali. Des réseaux mobilisables à loisir pour lisser l’image d’un régime dictatorial dans les pages accueillantes de certains magazines français ou « construire les fondations d’une démocratie ». Peu importe le flacon…
LES FEMMES DES RÉSEAUX BEN ALI
Parmi les politiques qui ont signé l’appel des 100, apparaît par exemple Bertrand Delanoë. En mars 2010, soit un an avant le début de la révolte, l’actuel maire de Paris estimait que la Tunisie était « non seulement sur la bonne voie, mais elle réussit mieux que les pays comparables et parfois même mieux que des pays dits développés en terme de croissance ». Le tout par la grâce d’un président Ben Ali, à l’origine d’une révolution « sans rupture ». Dans Marianne, il précise sa position, affirmant que les opposants à Ben Ali« m’ont toujours dit qu’ils préféraient que je garde ce contact » avec certains pontes du régime. Un compromis difficile qu’assumera le maire de Paris.
« Qualifié de ministre tunisien de Sarkozy en Tunisie » par le site d’opposition Tunisia Watch , Frédéric Mitterrand, était selon Le Canard Enchaînéexempté du paiement de l’électricité pour sa villa de Hammamet. Une liste de privilégiés du régime était émise mensuellement et directement à partir du palais de Ben Ali. Aveuglé par la générosité du régime à son égard, le Ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy affirmera que « dire que la Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré ».
Elisabeth Guigou, l’ancienne Garde des Sceaux, également signataire de l’appel des 100 a elle aussi entretenu des liens ambigus avec le régime Ben Ali. Au moment où Michèle Alliot Marie, alors Ministre des affaires étrangères est accusée d’avoir bénéficié des largesses de l’homme d’affaires Aziz Miled, un proche de Ben Ali, le Canard Enchaîné révèle que l’ancienne Garde des Sceaux est Membre de l’IPEMED, l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen. Un think tank créé en 2006 par son mari Jean Louis Guigou en 2006 et financé en partie par Aziz Miled. Anticipant la polémique Elisabeth Guigou décidera en février 2011 de ne plus exercer la co-présidence du Comité de parrainage politique du think tank.
Dans leur livre Tunis Connection, les journalistes Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix citent Khemaïs Chammari. Cette figure de l’opposition nommée après la révolution ambassadeur de Tunisie à l’Unesco affirme que l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, également signataire de la pétition « était un inconditionnel de Ben Ali ».
Président de l’association des Echanges Franco-Tunisiens (EFT), l’ancien magistrat Georges Fenech, président de la Miviludes (la Mission interministérielle de lutte contre les violences sectaires) et député du rhône est « l’homme clé des réseaux Djemmali » selon Owni. Ce magistrat de formation a longtemps siégé au groupe d’amitié franco-tunisien de l’Assemblée Nationale, dont il a été l’un des vice-présidents. Dans la liste des personnes conviées au diner des 25 ans de l’association EFT, et des 30 ans des editions Sangho (qui éditent Tunisie Plus)apparaissent bon nombre des signataires de l’appel : Marie-Odile Amaury, propriétaire de L’Equipe, Le Parisien-Aujourd’hui en France, et organisateur du Tour de France, Etienne Mougeotte (directeur de la rédaction du Figaro), Frédéric Mitterrand (ministre de la Culture, dont le rôle est détaillé plus amplement ci-après), Christine Boutin (ex-ministre du Logement), Hervé Novelli (alors Secrétaire d’Etat au tourisme) ou Christine Goguet (cadre au Parisien, et épouse de Georges Fenech) ou encore Carole Bellemare, croqueuse de ‘Décideurs’ au Figaro).
LE MONDE DU SPECTACLE HABITUÉ DES FÊTES SOMPTUEUSES DE BEN ALI
Dans la catégorie des patrons, c’est surtout le PDG d’Orange, Stéphane Richard qui retient l’attention.Selon Owni, Orange aurait monnayé son implantation en Tunisie avec le clan Ben Ali et notamment l'attribution de la troisième licence 3G du pays, avec le gendre de l'ex-président tunisien Ben Ali, Marwan Mabrouk.
Gérard Pélisson, co-fondateur du Groupe Accor, sera lui décoré en avril 2001 des insignes de grand officier de l'ordre de la République par Ben Ali, au cours d'une « réception princière ».
Le monde du spectacle et de la communication a également beaucoup profité des fêtes somptueuses de l’ancien dictateur. Peu reconnaissants, nombreux sont ceux qui ont signé cet appel à faire« table rase du passé ».
Jacques Séguéla, qui a conseillé Ben Ali jusque dans les derniers jours du régime. Michel Boujenah, ignorant les pratiques du pouvoir en place, toujours prompt à présenter la Tunisie comme une merveilleuse carte postale.
Serge Moati, qui accompagna Nicolas Sarkozy et Carla Bruni lors d’une visite en Tunisie en 2008, jurant ses grands dieux qu’il ne connaissait rien des pratiques du régime, fera un acte de contrition très tardif.
UN PETIT MEA-CULPA EN FORME D'AVEU DE EUR AVEUGLEMENT
Nombreux sont aussi les patrons de presse et journalistes à avoir bénéficié de la générosité du dictateur tunisien et qui affichent aujourd’hui leur solidarité touristique : Etienne Mougeotte, Directeur du Figaro, qui distribuait chaque trimestre Tunisie Plus…
Le journaliste Michel Schifres a fait partie des intervieweurs « attitrés » et peu batailleurs de Ben Ali. Ancien patron du Journal du Dimanche et de Paris Match, Christian de Villeneuve ne quittait Paris que pour rendre visite « à son ami Ben Ali » à Tunis selon Bakchich.
Last but not least, Antoine Sfeir, spécialiste du monde arabe, invité régulièrement sur les plateaux télés à commenter les soulèvements du monde arabe, s’est révélé un apologiste de Ben Ali, qualifié dès 2009 par Alain Gresh de « propagandiste intéressé du régime tunisien »dans le Monde Diplomatique. Antoine Sfeir a prêté aussi sa « crédibilité » au fanzine touristique Tunisie Plus.
En 2011, les Tunisiens ont pris leur destin en main et leur Révolution a été le point de départ de la révolte d’autres peuples. Le régime Ben Ali est tombé, mais les réseaux franco-tunisiens demeurent. Pas sûr que ces jet setteurs complices de la dictature, ces élites qui vantaient la stabilité du régime et se faisaient les apologistes de leur ami Ben Ali au point d’être complètement ignorants de la situation sociale du pays soient aujourd’hui les mieux placés pour aider à la construction d’une démocratie tunisienne. La participation à l’appel des 100 de ces jet-setters, ex-benalistes ou simples adeptes de fiestas méditerranéennes, peut-être entendue comme une forme de « mea culpa ». Si l'on souhaite rester bienveillant à leur endroit...
http://www.marianne2.fr/Les-soutiens-francais-de-Ben-Ali-retournent-leur-veste_a216952.html
RÉGIS SOUBROUILLARD - MARIANNE
Diffusé à plus de 60.000 exemplaires par l'intermédiaire du Figaro, le magazine Tunisie Plus a longtemps été la vitrine officielle du régime Ben Ali, accueillant dans ses pages les représentants des élites politiques, économiques et médiatiques françaises pour faire la promotion du bien vivre tunisien. Un an après la révolution, le directeur de Tunisie Plus lance l'appel des 100, une pétition en faveur de la solidarité touristique. Bon nombre de ceux qui se faisaient les complices aveugles de la dictature ont répondu présent.
HADJ/SIPA
« Il y en a qui contestent
Qui revendiquent et qui protestent
Moi je ne fais qu'un seul geste
Je retourne ma veste, je retourne ma veste
Toujours du bon côté »
Ils sont une trentaine, politiques, industriels, entrepreneurs, journalistes, professionnels du spectacle à avoir repris en chœur le refrain de Dutronc. L’initiative imaginée par le magazine touristique Tunisie Plus part d’un bon sentiment : relancer le tourisme en Tunisie en appelant les français à découvrir ou redécouvrir un pays marqué politiquement et économiquement par la révolution.
Pour restaurer la confiance, Hosni Djemmali, le directeur de la publication lance une pétition de célébrités issues des monde politique, économique, médiatique, et du spectacle.
Ce sera « l’appel des 100 » : « Aider la Tunisie, c’est y aller », clament-ils. Rien à redire, sinon qu’à l’examen, un tiers des signataires qui ont répondu à l’appel de Tunisie Plus, dans un grand élan de solidarité politico-touristique et qui affirment soutenir cette « démocratie qui s’installe », se révèlent avoir affiché, en leur temps, leur soutien à Ben Ali, appartenir à la Ben Ali connection ou ont accepté des voyages organisés et dûment payés par le régime.
C’est que Tunisie Plus n’est pas seulement un magazine qui vante l’art de vivre tunisien.Lancé en 2008, édité à Paris et diffusé en France à 60.000 par l'intermédiaire du Figaro, Tunisie Plus est alors un instrument du pouvoir tunisien. Propriétaire du groupe hôtelier Sangho, Bakchich rappelle qu’ Hosni Djemmali invitera nombre de politique et people parisiens dans ses palaces « pour servir la soupe au régime dans son canard en papier glacé ».
En mars 2011, le site Owni avait reconstitué les réseaux politiques et industriels franco-tunisiens sous l’ère Ben Ali. Au centre de ces réseaux franco-tunisiens apparaît en première ligne Hosni Djemmali, déjà patron de Tunisie Plus, longtemps considéré comme « l’ambassadeur bis » de la Tunisie en France et le lobbyiste numéro 1 du régime Ben Ali. Des réseaux mobilisables à loisir pour lisser l’image d’un régime dictatorial dans les pages accueillantes de certains magazines français ou « construire les fondations d’une démocratie ». Peu importe le flacon…
LES FEMMES DES RÉSEAUX BEN ALI
Parmi les politiques qui ont signé l’appel des 100, apparaît par exemple Bertrand Delanoë. En mars 2010, soit un an avant le début de la révolte, l’actuel maire de Paris estimait que la Tunisie était « non seulement sur la bonne voie, mais elle réussit mieux que les pays comparables et parfois même mieux que des pays dits développés en terme de croissance ». Le tout par la grâce d’un président Ben Ali, à l’origine d’une révolution « sans rupture ». Dans Marianne, il précise sa position, affirmant que les opposants à Ben Ali« m’ont toujours dit qu’ils préféraient que je garde ce contact » avec certains pontes du régime. Un compromis difficile qu’assumera le maire de Paris.
« Qualifié de ministre tunisien de Sarkozy en Tunisie » par le site d’opposition Tunisia Watch , Frédéric Mitterrand, était selon Le Canard Enchaînéexempté du paiement de l’électricité pour sa villa de Hammamet. Une liste de privilégiés du régime était émise mensuellement et directement à partir du palais de Ben Ali. Aveuglé par la générosité du régime à son égard, le Ministre de la Culture de Nicolas Sarkozy affirmera que « dire que la Tunisie est une dictature univoque, comme on le fait si souvent, me semble tout à fait exagéré ».
Elisabeth Guigou, l’ancienne Garde des Sceaux, également signataire de l’appel des 100 a elle aussi entretenu des liens ambigus avec le régime Ben Ali. Au moment où Michèle Alliot Marie, alors Ministre des affaires étrangères est accusée d’avoir bénéficié des largesses de l’homme d’affaires Aziz Miled, un proche de Ben Ali, le Canard Enchaîné révèle que l’ancienne Garde des Sceaux est Membre de l’IPEMED, l'Institut de prospective économique du monde méditerranéen. Un think tank créé en 2006 par son mari Jean Louis Guigou en 2006 et financé en partie par Aziz Miled. Anticipant la polémique Elisabeth Guigou décidera en février 2011 de ne plus exercer la co-présidence du Comité de parrainage politique du think tank.
Dans leur livre Tunis Connection, les journalistes Lénaïg Bredoux et Mathieu Magnaudeix citent Khemaïs Chammari. Cette figure de l’opposition nommée après la révolution ambassadeur de Tunisie à l’Unesco affirme que l’ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin, également signataire de la pétition « était un inconditionnel de Ben Ali ».
Président de l’association des Echanges Franco-Tunisiens (EFT), l’ancien magistrat Georges Fenech, président de la Miviludes (la Mission interministérielle de lutte contre les violences sectaires) et député du rhône est « l’homme clé des réseaux Djemmali » selon Owni. Ce magistrat de formation a longtemps siégé au groupe d’amitié franco-tunisien de l’Assemblée Nationale, dont il a été l’un des vice-présidents. Dans la liste des personnes conviées au diner des 25 ans de l’association EFT, et des 30 ans des editions Sangho (qui éditent Tunisie Plus)apparaissent bon nombre des signataires de l’appel : Marie-Odile Amaury, propriétaire de L’Equipe, Le Parisien-Aujourd’hui en France, et organisateur du Tour de France, Etienne Mougeotte (directeur de la rédaction du Figaro), Frédéric Mitterrand (ministre de la Culture, dont le rôle est détaillé plus amplement ci-après), Christine Boutin (ex-ministre du Logement), Hervé Novelli (alors Secrétaire d’Etat au tourisme) ou Christine Goguet (cadre au Parisien, et épouse de Georges Fenech) ou encore Carole Bellemare, croqueuse de ‘Décideurs’ au Figaro).
LE MONDE DU SPECTACLE HABITUÉ DES FÊTES SOMPTUEUSES DE BEN ALI
Dans la catégorie des patrons, c’est surtout le PDG d’Orange, Stéphane Richard qui retient l’attention.Selon Owni, Orange aurait monnayé son implantation en Tunisie avec le clan Ben Ali et notamment l'attribution de la troisième licence 3G du pays, avec le gendre de l'ex-président tunisien Ben Ali, Marwan Mabrouk.
Gérard Pélisson, co-fondateur du Groupe Accor, sera lui décoré en avril 2001 des insignes de grand officier de l'ordre de la République par Ben Ali, au cours d'une « réception princière ».
Le monde du spectacle et de la communication a également beaucoup profité des fêtes somptueuses de l’ancien dictateur. Peu reconnaissants, nombreux sont ceux qui ont signé cet appel à faire« table rase du passé ».
Jacques Séguéla, qui a conseillé Ben Ali jusque dans les derniers jours du régime. Michel Boujenah, ignorant les pratiques du pouvoir en place, toujours prompt à présenter la Tunisie comme une merveilleuse carte postale.
Serge Moati, qui accompagna Nicolas Sarkozy et Carla Bruni lors d’une visite en Tunisie en 2008, jurant ses grands dieux qu’il ne connaissait rien des pratiques du régime, fera un acte de contrition très tardif.
UN PETIT MEA-CULPA EN FORME D'AVEU DE EUR AVEUGLEMENT
Nombreux sont aussi les patrons de presse et journalistes à avoir bénéficié de la générosité du dictateur tunisien et qui affichent aujourd’hui leur solidarité touristique : Etienne Mougeotte, Directeur du Figaro, qui distribuait chaque trimestre Tunisie Plus…
Le journaliste Michel Schifres a fait partie des intervieweurs « attitrés » et peu batailleurs de Ben Ali. Ancien patron du Journal du Dimanche et de Paris Match, Christian de Villeneuve ne quittait Paris que pour rendre visite « à son ami Ben Ali » à Tunis selon Bakchich.
Last but not least, Antoine Sfeir, spécialiste du monde arabe, invité régulièrement sur les plateaux télés à commenter les soulèvements du monde arabe, s’est révélé un apologiste de Ben Ali, qualifié dès 2009 par Alain Gresh de « propagandiste intéressé du régime tunisien »dans le Monde Diplomatique. Antoine Sfeir a prêté aussi sa « crédibilité » au fanzine touristique Tunisie Plus.
En 2011, les Tunisiens ont pris leur destin en main et leur Révolution a été le point de départ de la révolte d’autres peuples. Le régime Ben Ali est tombé, mais les réseaux franco-tunisiens demeurent. Pas sûr que ces jet setteurs complices de la dictature, ces élites qui vantaient la stabilité du régime et se faisaient les apologistes de leur ami Ben Ali au point d’être complètement ignorants de la situation sociale du pays soient aujourd’hui les mieux placés pour aider à la construction d’une démocratie tunisienne. La participation à l’appel des 100 de ces jet-setters, ex-benalistes ou simples adeptes de fiestas méditerranéennes, peut-être entendue comme une forme de « mea culpa ». Si l'on souhaite rester bienveillant à leur endroit...
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