La crise de 2007-2009 a confirmé la sensibilité particulière de l’emploi des jeunes aux retournements de conjoncture : leur taux de chômage a augmenté de 6 points dans les pays de l’OCDE (2,5 fois plus que l’ensemble des actifs), effaçant l’amélioration des dix années précédentes. Cette dégradation, observée en France, a été encore plus prononcée chez certains de nos voisins européens. Ce constat masque toutefois une transition école-emploi très différenciée selon les pays (durée des études, cumul emploi-études, etc.).
Si le nombre de jeunes actifs (15-29 ans) s’est réduit en France de 2,1 millions en trente ans, la démographie n’y a contribué que pour moitié (- 1,2 million). La différence s’explique par un puissant mouvement de poursuite d’études qui s’est opéré jusqu’au milieu des années 1990. Pourtant, l’élévation rapide du niveau de diplôme n’a guère relâché les tensions à l’entrée dans la vie active des jeunes dont les difficultés demeurent (chômage, statut d’emploi, salaire).
Les mesures prises par les pouvoirs publics ont varié, mais s’ordonnent en quelques catégories relativement stables (formations courtes, alternance, réduction du coût du travail dans le secteur marchand, contrats aidés du secteur non marchand) qui font l’objet des propositions qui suivent.
Pour être efficaces, les politiques d’emploi des jeunes doivent s’inscrire dans une démarche globale qui s’appuie sur un réseau mettant en œuvre une politique d’accompagnement transversal et qui repose, à l’échelle territoriale, sur un système d’acteurs mieux coordonné.
Auteurs : Jean-Louis Dayan et Mohamed Harfi, département Travail - Emploi du Centre d’analyse stratégique.
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