La part de marché de l'e-book est encore faible mais elle augmente vite. Editeurs et libraires devront s'adapter rapidement et embaucher des spécialistes du numérique.
C’est encore insignifiant: le livre numérique représente 1,3 % du marché total du livre aux Etats-Unis en 2009, 2,6 % au Japon en 2008, mais sa part de marché grossit vite —elle double tous les trois ans—, et le lancement de liseuses et tablettes le rend un peu plus désirable chaque jour. Le livre numérique, qui fait trembler éditeurs et libraires, fera sans aucun doute beaucoup parler de lui au cours des prochaines années.
Les inconditionnels de la technologie expliquent qu’avec une liseuse, on peut emporter en voyage une énorme bibliothèque sans s’encombrer de pesants volumes. Tandis que les bibliophiles s’exclament, avec le romancier et sémiologue Umberto Eco et le scénariste Jean-Claude Carrière, «N’espérez pas vous débarrasser des livres»… Leur ouvrage qui porte ce titre rappelle que, tout comme la télévision n’a pas tué la radio, l’e-book ne tuera pas le livre -papier…
Une observation intéressante: les lecteurs d’e-books semblent avoir envie de lire davantage sur papier. Le numérique encouragerait donc la consommation de biens culturels… Si bien que les éditeurs américains se montrent confiants.
Plus difficile apparaît l’avenir des libraires, car Amazon, Google et Apple ont tendance à gagner rapidement des parts de marché. Les libraires devront proposer une offre performante pour séduire. ...
Marie-Laure Cittanova
slate.fr
Lundi 2 mai 2011
C’est encore insignifiant: le livre numérique représente 1,3 % du marché total du livre aux Etats-Unis en 2009, 2,6 % au Japon en 2008, mais sa part de marché grossit vite —elle double tous les trois ans—, et le lancement de liseuses et tablettes le rend un peu plus désirable chaque jour. Le livre numérique, qui fait trembler éditeurs et libraires, fera sans aucun doute beaucoup parler de lui au cours des prochaines années.
Les inconditionnels de la technologie expliquent qu’avec une liseuse, on peut emporter en voyage une énorme bibliothèque sans s’encombrer de pesants volumes. Tandis que les bibliophiles s’exclament, avec le romancier et sémiologue Umberto Eco et le scénariste Jean-Claude Carrière, «N’espérez pas vous débarrasser des livres»… Leur ouvrage qui porte ce titre rappelle que, tout comme la télévision n’a pas tué la radio, l’e-book ne tuera pas le livre -papier…
Editeurs et libraires, eux, regardent ce qui est arrivé à l’industrie musicale et tentent de trouver une parade efficace pour ne pas sombrer à leur tour. Car si le livre électronique paraît promis à un bel avenir, cela bouleverse la profession du livre, soucieuse de perdurer et de remplir son rôle: sélection des écrits, publication, diffusion…
Editeurs créatifs
Si l’on en croit la dernière session du Digital Book World, une manifestation annuelle organisée à New York par F+W Media, la créativité des éditeurs d’e-books est sans limite: ne peut-on pas aujourd’hui enregistrer une histoire pour son enfant qu’il pourra passer, vidéo comprise, avant de s’endormir? Les amateurs de lecture électronique ont en revanche une exigence: pouvoir lire sur tous supports, de la liseuse au téléphone. Ils veulent de l’interopérabilité.Une observation intéressante: les lecteurs d’e-books semblent avoir envie de lire davantage sur papier. Le numérique encouragerait donc la consommation de biens culturels… Si bien que les éditeurs américains se montrent confiants.
Plus difficile apparaît l’avenir des libraires, car Amazon, Google et Apple ont tendance à gagner rapidement des parts de marché. Les libraires devront proposer une offre performante pour séduire. ...
Embauche de spécialistes
Ce qui paraît clair, en tout cas, c’est que l’édition et la librairie vont devoir embaucher, au-delà des professionnels du livre, des spécialistes du numérique. Et se montrer capables de passer des accords avec des fabricants d’e-books. Aux Etats-Unis, la chaîne de libraire Barnes and Nobles l’a fait, alors que Border’s, qui en a été incapable, a fait faillite. ...Marie-Laure Cittanova
slate.fr
Lundi 2 mai 2011
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