Tout projet éducatif se devrait d’assurer une certaine cohérence entre les finalités éducatives générales, les contenus d’enseignement, leur mise en œuvre et leur évaluation. Sa mise en œuvre se fait dans le cadre de la scolarité obligatoire, temps d’apprentissages pendant lequel l’École doit préparer les enfants et adolescents à leur vie d’adultes. Ce processus complet de transmission et d’acquisition de connaissances – et de compétences – constitue ce que l’on nomme « curriculum ».
Les contenus d’enseignement en sont le pivot central, programmes d’études, programmes scolaires ou plans d’études, dépassant un cadre construit, académique et peu contextualisé.
Le Dossier d’actualité n°85 (juin 2013) propose une synthèse des travaux permettant de comprendre le comment et le pourquoi de la construction des contenus, entre ce qu’ils sont et ce qu’ils pourraient être.
L’histoire de l’éducation donne quelques clés pour appréhender comment les systèmes éducatifs se sont appuyés sur telle ou telle structuration des savoirs à enseigner, mais il faut bien l’appui de la sociologie ou de la didactique pour comprendre la construction des contenus d’enseignement, les choix privilégiés par l’une ou l’autre, les rapports entres contenus, savoirs, savoir-faire et apprentissages.
Le cloisonnement des disciplines, une vision décontextualisée de la transmission des savoirs, de la transposition didactique, des programmes prescrits, influencés par les évaluations, s’opposent à une vision globale de l’éducation, se préoccupant des situations effectives d’apprentissages, responsabilisant tous les acteurs.
Un survol des travaux de recherche en éducation montre que la construction des contenus d’enseignement peut être associée à l’appropriation qui y est faite de la notion de curriculum, en France, en Angleterre, en Belgique, en Italie ou en Finlande, où le niveau de réflexion, les valeurs mises en perspective et les acteurs impliqués ne sont pas les mêmes, sans parler des finalités éducatives, pas toujours clarifiées et explicitées.
Les pratiques sociales et leurs interférences avec la forme scolaire supposent la construction d’autres contenus, pour d’autres savoirs que les seuls savoirs savants. Alors qu’un nouveau Conseil supérieur des programmes va commencer ses travaux, la réflexion sur la construction d’un véritable curriculum donnant « un cadre prescrit intransigeant » mais « laissant explicitement aux professeurs la liberté de construire, dans la diversité des écoles et établissements scolaires, les stratégies de mise en œuvre et d’évaluation.
P.S. : pour illustrer les problématiques posées par “les contenus d’enseignement”, on pourra lire l’article de blog d’un prof d’histoire-géographie en collège, “Histoire et géographie : libérons les élèves du programme“, qui reprend la plupart des critiques exprimées envers les programmes, leur conception, les injonctions [réelles ou ressenties], etc.
27 juin 2013Par Annie Feyfant
Les contenus d’enseignement en sont le pivot central, programmes d’études, programmes scolaires ou plans d’études, dépassant un cadre construit, académique et peu contextualisé.
Le Dossier d’actualité n°85 (juin 2013) propose une synthèse des travaux permettant de comprendre le comment et le pourquoi de la construction des contenus, entre ce qu’ils sont et ce qu’ils pourraient être.
L’histoire de l’éducation donne quelques clés pour appréhender comment les systèmes éducatifs se sont appuyés sur telle ou telle structuration des savoirs à enseigner, mais il faut bien l’appui de la sociologie ou de la didactique pour comprendre la construction des contenus d’enseignement, les choix privilégiés par l’une ou l’autre, les rapports entres contenus, savoirs, savoir-faire et apprentissages.
Le cloisonnement des disciplines, une vision décontextualisée de la transmission des savoirs, de la transposition didactique, des programmes prescrits, influencés par les évaluations, s’opposent à une vision globale de l’éducation, se préoccupant des situations effectives d’apprentissages, responsabilisant tous les acteurs.
Un survol des travaux de recherche en éducation montre que la construction des contenus d’enseignement peut être associée à l’appropriation qui y est faite de la notion de curriculum, en France, en Angleterre, en Belgique, en Italie ou en Finlande, où le niveau de réflexion, les valeurs mises en perspective et les acteurs impliqués ne sont pas les mêmes, sans parler des finalités éducatives, pas toujours clarifiées et explicitées.
Les pratiques sociales et leurs interférences avec la forme scolaire supposent la construction d’autres contenus, pour d’autres savoirs que les seuls savoirs savants. Alors qu’un nouveau Conseil supérieur des programmes va commencer ses travaux, la réflexion sur la construction d’un véritable curriculum donnant « un cadre prescrit intransigeant » mais « laissant explicitement aux professeurs la liberté de construire, dans la diversité des écoles et établissements scolaires, les stratégies de mise en œuvre et d’évaluation.
P.S. : pour illustrer les problématiques posées par “les contenus d’enseignement”, on pourra lire l’article de blog d’un prof d’histoire-géographie en collège, “Histoire et géographie : libérons les élèves du programme“, qui reprend la plupart des critiques exprimées envers les programmes, leur conception, les injonctions [réelles ou ressenties], etc.
27 juin 2013Par Annie Feyfant
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