L'esprit d'entreprise, c'est un peu comme la motivation : il n'existe pas de bouton qui permettrait de le mettre en route. Le souhait de faire entrer la sensibilisation à l'entrepreneuriat dans les collèges et lycées français a donc peu de chance de provoquer un enthousiasme massif pour l'entrepreneuriat. Mais peut-être n'est-ce pas l'effet recherché. Peut-être s'agit-il plutôt de préparer les jeunes à un marché du travail complètement différent de celui qu'ont connu nos parents, et dont nous vivons l'ébranlement aujourd'hui. Serait-ce la fin du salariat ? Chacun doit-il devenir l'entrepreneur de lui-même, dans un rapport de force à réinventer avec les employeurs d'hier ? C'est fort probable. Et dans ce cas, il est en effet urgent d'acquérir les clés de compréhension et d'évolution de ce nouvel écosystème socio-économique.
[...] le mythe de l'entrepreneur solitaire travaillant au fond de son garage a vécu. L'entreprise d'aujourd'hui naît et se développe en réseau. C'est en effet l'interaction permanente entre les acteurs qui provoque l'émergence de l'idée, sa transformation en projet, la création des prototypes et enfin la mise sur le marché du produit final, qu'il s'agisse d'un bien ou d'un service. ...
Le réseau est tout aussi utile pour entreprendre que pour apprendre à entreprendre. Les espaces de travail collaboratifs et incubateurs, que ceux-ci soient réels ou virtuels, font se rencontrer les néo-entrepreneurs. Avant d'en arriver là, les hispanophones se seront peut-être déjà côtoyés sur UniMOOC, le MOOC pour créateurs d'entreprises dont le succès montre qu'il répond à un besoin massif. Car l'esprit d'entreprise ne connaît pas de frontières, même s'il prend différents visages selon les pays et les cultures. ...
Et si les étudiants eux-mêmes devenaient entrepreneurs ? Certes les incubateurs d'entreprises existent déjà dans les écoles de commerce et d'ingénieurs; mais nous pensons à un autre type d'entrepreneuriat, à l'entrepreneuriat social qui aurait pour objectif prioritaire d'améliorer le système éducatif au quotidien, grâce à des circulations d'idées et d'expériences plus fluides avec le monde du travail, la création d'applications numériques accroissant l'autonomie des élèves et facilitant la construction collective des savoirs. Entreprendre pour le monde éducatif, n'est-ce pas une manière stimulante de développer ce fameux esprit d'entreprise chez les élèves et leurs enseignants ?
Christine Vaufrey, rédactrice en chef
redaction@cursus.edu
Thot Cursus <infolettre@cursus.edu>
[...] le mythe de l'entrepreneur solitaire travaillant au fond de son garage a vécu. L'entreprise d'aujourd'hui naît et se développe en réseau. C'est en effet l'interaction permanente entre les acteurs qui provoque l'émergence de l'idée, sa transformation en projet, la création des prototypes et enfin la mise sur le marché du produit final, qu'il s'agisse d'un bien ou d'un service. ...
Le réseau est tout aussi utile pour entreprendre que pour apprendre à entreprendre. Les espaces de travail collaboratifs et incubateurs, que ceux-ci soient réels ou virtuels, font se rencontrer les néo-entrepreneurs. Avant d'en arriver là, les hispanophones se seront peut-être déjà côtoyés sur UniMOOC, le MOOC pour créateurs d'entreprises dont le succès montre qu'il répond à un besoin massif. Car l'esprit d'entreprise ne connaît pas de frontières, même s'il prend différents visages selon les pays et les cultures. ...
Et si les étudiants eux-mêmes devenaient entrepreneurs ? Certes les incubateurs d'entreprises existent déjà dans les écoles de commerce et d'ingénieurs; mais nous pensons à un autre type d'entrepreneuriat, à l'entrepreneuriat social qui aurait pour objectif prioritaire d'améliorer le système éducatif au quotidien, grâce à des circulations d'idées et d'expériences plus fluides avec le monde du travail, la création d'applications numériques accroissant l'autonomie des élèves et facilitant la construction collective des savoirs. Entreprendre pour le monde éducatif, n'est-ce pas une manière stimulante de développer ce fameux esprit d'entreprise chez les élèves et leurs enseignants ?
Christine Vaufrey, rédactrice en chef
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