samedi 14 mai 2011

Colloque de Toulouse : la CPU défend un continuum de la seconde au bac+3

" Le président de la CPU (Conférence des présidents d'université), Louis Vogel, et la ministre de l’Enseignement supérieur, Valérie Pécresse, ont conclu le colloque annuel des présidents d’université, vendredi 13 mai 2011, à Toulouse. L’occasion de dessiner les contours de la nouvelle licence et d’afficher des points de vue relativement convergents sur le sujet. Si Louis Vogel appelle les universités à travailler davantage avec les lycées, la ministre insiste une nouvelle fois sur l’indispensable « meilleure professionnalisation » du premier cycle universitaire.

Le thème du colloque des présidents d’université était : "Une ambition : la licence". Pour que la licence universitaire ne soit plus le "maillon faible" de l’enseignement supérieur, le président de Paris 2 Assas a présenté deux "novations", résultat de réflexions engagées avant et pendant le colloque.

Un continuum dès la seconde

"Tout jeune qui arrive en seconde est destiné à obtenir un diplôme de l’enseignement supérieur" (D. Filâtre, président de Toulouse le Mirail et responsable de la commission pédagogie au sein de la CPU)
Louis Vogel a tout d’abord insisté sur le changement de paradigme autour de la licence, et sur la nécessité d'un continuum de bac -3 à bac+3 entre le lycée et l’enseignement supérieur.
 
En conséquence, Louis Vogel a appelé à travailler encore plus avec les lycées, et également à multiplier les passerelles possibles entre les filières (licences, BTS, prépas, IUT...).
Le lycéen doit pouvoir construire son parcours d’orientation au fur et à mesure des trois années de lycée. Selon les représentants de la CPU, la procédure d’orientation active de terminale devrait être anticipée dès la seconde et évoluer sous la forme d’une auto-évaluation (sur le modèle plusieurs fois répété du bilan de compétences).

S’aligner sur la recherche

"Avoir pour la licence une ambition et des exigences" comparables aux cycles de recherche (L. Vogel)

La seconde "novation" présentée par Louis Vogel, est d’avoir pour la licence, "une ambition et des exigences" comparables aux cycles de recherche. "Comme nous avons su mettre en place des équipes de recherche, il nous faut des équipes pédagogiques avec un mode d’organisation spécifique, pour la licence", a précisé Daniel Filâtre.
La nécessité de l’évaluation des formations, de la valorisation de l’innovation et de l’engagement des équipes en ce sens ont été rappelées. Louis Vogel a notamment insisté sur la nécessaire mise en œuvre d’une prime d’excellence pédagogique, déjà évoquée dans le passé mais qui tarde à se concrétiser.

Les pistes de la ministre

En écho aux propositions de la CPU, la ministre a considéré que "la personnalisation des cursus" doit devenir un acquis pours les étudiants.
Valérie Pécresse a également rappelé son souhait de voir élaborer "des référentiels de licence par grands champs disciplinaires", ceci "afin de rendre visibles et lisibles par tous les connaissances et les compétences acquises" par un diplômé.
Elle a également souhaité que la question du seuil horaire minimal, 400 ou 500 heures par an, soit débattue, de même que celle du contrôle continu.
Enfin Valérie Pécresse a de nouveau évoqué la question d’une "meilleure professionnalisation" du premier cycle. Il s’agit notamment selon elle de préciser les compétences indispensables à la vie professionnelle comme l’autonomie, la capacité à travailler en équipe ou à s’exprimer en public.
Elle a expliqué qu’il fallait offrir la possibilité à tout étudiant qui le souhaite de faire un stage au cours de la licence, et lever les obstacles administratifs qui existent encore."
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