lundi 16 mai 2011

J’en appelle au génie d’un peuple à nul autre pareil (2)

Il s'agit du deuxième article du Professeur Habib Dlala. Il fait suite à celui publié le 11 avril 2011 dans le même journal La Presse. Il poursuit sa réflexion sur les questions liées au développement après la révolution du 14 janvier 2011. On y lit notamment :

" ... dans les sciences géographiques, il est établi que reconfigurer un territoire, c’est jouer avec une «inertie spatiale» qui s’inscrit dans la durée du temps long. En effet, la tendance lourde observée dans tous les pays du monde est à la concentration géographique des hommes, des activités et des flux. De surcroît, le contexte de la mondialisation accélère cette tendance concentrationnaire généralisée du fait qu’il réhabilite, par un «développement par le haut», les plus grandes agglomérations urbaines, particulièrement celles jouant le rôle d’interface maritime dans l’économie-monde. Il est clair que la justice spatiale passe incontestablement par la recherche soigneusement discutée et réfléchie du meilleur parti d’aménagement et de développement à long terme et des outils les plus adaptés pour le mettre en œuvre utilement et durablement.
Par ailleurs, croire qu’en Tunisie rien n’a été accompli dans le domaine de l’action régionale est une supercherie. Depuis l’indépendance, de nombreuses expériences plus ou moins malheureuses y furent engagées. Il convient de les contextualiser avant de les juger. Des réflexions d’ordre stratégique ont été élaborées par des spécialistes, géographes pour l’essentiel, notamment dans les trois schémas nationaux de l’aménagement du territoire rédigés — depuis le début des années soixante-dix — mais ignorés; sans compter les schémas d’aménagement du territoire des principales agglomérations urbaines et les atlas régionaux d’aménagement et de développement commandités par la Direction de l’aménagement du territoire et confectionnés par des sociétés d’études privées. ..."


" ... L’histoire constitutionnelle du pays de Carthage à ce jour, les acquis sociaux apportés par plusieurs générations de réformateurs devraient permettre de baliser le chemin qui mènera à la démocratie en même temps qu’à l’affirmation de notre tunisianité ; cette tunisianité dont les traits ont été patiemment sculptés par le génie des lieux, le génie d’un peuple.
J’en appelle à ce génie à nul autre pareil.
... "

Habib Dlala, ancien doyen de la Faculté des sciences humaines et sociales de Tunis
La Presse 15.05.2011

Lire les deux articles en cliquant sur leurs titres respectifs.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire