Un collectif composé de :
Philippe Aghion, économiste, Harvard University ; Jacques Attali, économiste ; Christian de Boissieu, université Paris-I-Panthéon-Sorbonne ; François Bourguignon, Paris School of Economics ; Daniel Cohen, ENS ; Jean-Paul Fitoussi, Sciences Po ; Rainer Klump, Centre of European Integration and International Economics, Francfort ; Wolfgang Koenig, Goethe Universtät, Francfort ; Jean-Hervé Lorenzi, université Paris-Dauphine ; Stefano Micossi, College of Europe ; Olivier Pastré, IMBank et université Paris-VIII ; Richard Portes, London School of Economics ; Jean-Louis Reiffers, université du Sud ; Hélène Rey, London Business School ; Nouriel Roubini, New York University ; Joseph Stiglitz, Columbia University ; Klaus F. Zimmermann, Bonn University.
appelle, dans le journal Le Monde daté du 18 mai 2011, "les dirigeants du G8, qui se réuniront le 27 mai à Deauville, à soutenir la transition en Tunisie et à soutenir une feuille de route qui serait élaborée et conduite par la Tunisie ; feuille de route qui identifierait les acteurs impliqués et les montants à mobiliser.
Plus précisément, [il appelle] à :
1. Une aide immédiate pour les subventions alimentaires et énergétiques ainsi que pour un plan de recyclage à l'intention des diplômés chômeurs.
2. Un plan du G8 doté de 20 à 30 milliards de dollars sur cinq à dix ans afin d'investir dans le désenclavement de l'intérieur du pays. Le développement des transports, des infrastructures technologiques, des pôles technologiques et industriels sont, en effet, des priorités absolues afin d'être en mesure de créer le tissu de PME dont les zones déshéritées ont tant besoin.
3. Rétablir, grâce à ce plan, la confiance indispensable au rebond : développer un cadre concurrentiel pour les industries et les services, mettre l'accent sur les petites entreprises, optimiser l'intermédiation financière notamment au travers d'une restructuration du système financier (capitalisation des banques, traitement spécifique pour les prêts non performants, microfinance, fonds d'investissement, fonds d'amorçage...).
4. Une déclaration claire sur les modalités de mobilisation et de coordination entre les différentes institutions financières (Fonds monétaire international, Banque mondiale, Banque européenne de reconstruction et de développement, Banque européenne d'investissement, etc.) afin qu'elles puissent contribuer de manière optimale à la croissance et à la restructuration de l'économie tunisienne.
5. La création d'une institution financière spécifique à la région car la Tunisie et l'Egypte seront probablement suivies par plusieurs autres pays. Ce serait là un symbole politique fort pour la région et une garantie de coordination optimale des efforts de la communauté internationale.
6. Un engagement, à titre individuel, des pays européens participant au sommet d'appuyer l'obtention pour la Tunisie du statut de partenaire associé de l'UE avec un plein accès aux fonds structurels européens.
7. La création de mécanismes garantissant un meilleur accès au savoir et favorisant les échanges entre jeunes tout autour de la Méditerranée et au-delà.
Le Collectif justifie en quelque sorte son appel par le fait que "La Tunisie est le leader de la transition démocratique arabe. Le statut, exceptionnel pour le monde arabe, qu'y a acquis la femme est un grand facteur d'espoir. Sa petite taille en fait un parfait laboratoire de la démocratie. Elle nous offre l'occasion unique de prouver que la démocratie peut suivre un développement harmonieux dans la région. Le coût d'un tel laboratoire, le coût du plan que nous préconisons, n'est que de 2 % à 3 % du coût de la réunification allemande et inférieur au coût d'un à deux mois de la guerre en Irak."
Lire le texte complet de l'article en cliquant sur le titre.
Philippe Aghion, économiste, Harvard University ; Jacques Attali, économiste ; Christian de Boissieu, université Paris-I-Panthéon-Sorbonne ; François Bourguignon, Paris School of Economics ; Daniel Cohen, ENS ; Jean-Paul Fitoussi, Sciences Po ; Rainer Klump, Centre of European Integration and International Economics, Francfort ; Wolfgang Koenig, Goethe Universtät, Francfort ; Jean-Hervé Lorenzi, université Paris-Dauphine ; Stefano Micossi, College of Europe ; Olivier Pastré, IMBank et université Paris-VIII ; Richard Portes, London School of Economics ; Jean-Louis Reiffers, université du Sud ; Hélène Rey, London Business School ; Nouriel Roubini, New York University ; Joseph Stiglitz, Columbia University ; Klaus F. Zimmermann, Bonn University.
appelle, dans le journal Le Monde daté du 18 mai 2011, "les dirigeants du G8, qui se réuniront le 27 mai à Deauville, à soutenir la transition en Tunisie et à soutenir une feuille de route qui serait élaborée et conduite par la Tunisie ; feuille de route qui identifierait les acteurs impliqués et les montants à mobiliser.
Plus précisément, [il appelle] à :
1. Une aide immédiate pour les subventions alimentaires et énergétiques ainsi que pour un plan de recyclage à l'intention des diplômés chômeurs.
2. Un plan du G8 doté de 20 à 30 milliards de dollars sur cinq à dix ans afin d'investir dans le désenclavement de l'intérieur du pays. Le développement des transports, des infrastructures technologiques, des pôles technologiques et industriels sont, en effet, des priorités absolues afin d'être en mesure de créer le tissu de PME dont les zones déshéritées ont tant besoin.
3. Rétablir, grâce à ce plan, la confiance indispensable au rebond : développer un cadre concurrentiel pour les industries et les services, mettre l'accent sur les petites entreprises, optimiser l'intermédiation financière notamment au travers d'une restructuration du système financier (capitalisation des banques, traitement spécifique pour les prêts non performants, microfinance, fonds d'investissement, fonds d'amorçage...).
4. Une déclaration claire sur les modalités de mobilisation et de coordination entre les différentes institutions financières (Fonds monétaire international, Banque mondiale, Banque européenne de reconstruction et de développement, Banque européenne d'investissement, etc.) afin qu'elles puissent contribuer de manière optimale à la croissance et à la restructuration de l'économie tunisienne.
5. La création d'une institution financière spécifique à la région car la Tunisie et l'Egypte seront probablement suivies par plusieurs autres pays. Ce serait là un symbole politique fort pour la région et une garantie de coordination optimale des efforts de la communauté internationale.
6. Un engagement, à titre individuel, des pays européens participant au sommet d'appuyer l'obtention pour la Tunisie du statut de partenaire associé de l'UE avec un plein accès aux fonds structurels européens.
7. La création de mécanismes garantissant un meilleur accès au savoir et favorisant les échanges entre jeunes tout autour de la Méditerranée et au-delà.
Le Collectif justifie en quelque sorte son appel par le fait que "La Tunisie est le leader de la transition démocratique arabe. Le statut, exceptionnel pour le monde arabe, qu'y a acquis la femme est un grand facteur d'espoir. Sa petite taille en fait un parfait laboratoire de la démocratie. Elle nous offre l'occasion unique de prouver que la démocratie peut suivre un développement harmonieux dans la région. Le coût d'un tel laboratoire, le coût du plan que nous préconisons, n'est que de 2 % à 3 % du coût de la réunification allemande et inférieur au coût d'un à deux mois de la guerre en Irak."
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| 17.05.11 | 14h48 • Mis à jour le 17.05.11 | 16h42
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