Les expériences de sevrage face au monde numérique se multiplient à mesure que le développement des technologies les rendent difficile à maîtriser pour l'homme. La solution, pourtant, réside dans l'éducation aux technologies.
Depuis quelques années, on voit apparaître des expériences de “sevrage numérique temporaire“. Très récemment, plusieurs initiatives sont allées dans ce sens dans le monde scolaire et ont fait débat. En parallèle et au même moment sont publiés des avis qui invitent le monde scolaire à faire encore plus pour les technologies. Ainsi l’initiative de l’association Pasc@line ou encore celle de l’UNESCO s’inscrivent-elles dans ce projet, comme bien d’autres précédentes.L’impression première qui se dégage de la simultanéité de ces actions est qu’un front semble se créer entre deux conceptions, l’une allant vers la rupture avec les technologies, l’autre allant dans le sens inverse. Mais si l’on regarde sur le fond, les deux initiatives vont bien dans le même sens : d’une part elles promeuvent les technologies numériques, d’autre part elles insistent sur l’éducation des jeunes et la formation des adultes. ...
Se déconnecter des écrans ?
L’exemple des expériences de “sevrage numérique temporaire” illustre bien cela. Dans une société qui promeut les écrans dans toutes les composantes de l’activité humaine, on observe l’émergence d’individus de plus en plus nombreux qui voient leur vie “transformée”, réorganisée par les écrans de toutes tailles. L’observation des comportements d’usage des téléphones portables, smartphones et autres écrans personnels met bien en évidence ces comportements. ...Un monde adulte perturbé face aux technologies
Beaucoup diront, ce n’est pas moi, c’est l’autre. Réaction habituelle dans ce cas, chacun se voulant reconnu comme résistant à la séduction des technologies. C’est un peu comme ces pratiques personnelles cachées de la télévision ou d’Internet dont on ne parle jamais et qui permettent d’avoir une apparence distancée quand on en parle en public. On rencontre ces attitudes aussi dans le monde enseignant.Ce sont pourtant les jeunes adolescents qui nous rappellent souvent à l’ordre. La régulation de consommation d’écran qui apparaît entre 13 et 20 ans montre qu’ils savent eux-mêmes réguler les choses, si tant est que le contexte le leur autorise. Ce sont d’abord eux qui nous ont appris que l’on pouvait choisir ses activités et ne pas subir les effets de l’environnement. Pourquoi ? Parce que la force de l’adolescence est de chercher à donner sens au monde indépendamment de celui prescrit par les adultes. ... Car les adultes passent souvent à coté…
Les opérations de “sevrage numérique” sont le signe de la désorientation du monde adulte. Elles ne sont pas inutiles, mais elles sont limitées. ...
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