mardi 28 juin 2011

La «ville durable», un vivier d'emplois

Faire des économies d'énergie pourrait bien aider à sortir de la crise.

- Une maison bioclimatique en Espagne. REUTERS/Santiago Ferrero -
 
Dans les métiers du développement durable, et surtout dans ceux dédiés à la ville durable, Pôle emploi est catégorique: «Nous recevons actuellement moins d’offres que de demandes.» C’est ce qu’a récemment indiqué un cadre de cette spécialité à l’occasion d’un débat organisé par l’Agence Descartes Développement de Marne la Vallée, près de Paris. Les jeunes sont motivés, pas les opérateurs urbains; et les collectivités locales tardent à franchir le pas.

Un comble alors que, pour réaliser 20% d’économies d’énergies supplémentaires à l’horizon de 2020, une grosse partie du travail porte précisément sur le résidentiel, et particulièrement le résidentiel urbain dans un pays où trois habitants sur quatre vivent en ville.

Engager les projets urbains

Pourtant, combien de colloques, débats et conférences ont été organisés depuis plusieurs années pour mettre ce concept de ville durable au service de la lutte contre le chômage et le gaspillage de l’énergie.
Car les projets urbains sont porteurs de multiples ressources. Lorsque les écologistes ou le Conseil d’orientation pour l’emploi (COE, qui dépend de Matignon) parlent de 400.000 à 500.000 emplois induits par un mode de croissance verte, une bonne partie porte sur de nouveaux métiers inhérents aux nouveaux projets urbains.  ...

Installer des plateformes de compétences

On pourrait, bien sûr, créer de nouvelles compétences en rapprochant par exemple le métier de couvreur de celui d’électricien, et en créant un nouveau «référentiel métier» adapté à la couverture des toits avec des tuiles photovoltaïques.

On pourrait aussi rapprocher les fonctions d’hydraulicien et de thermicien pour créer une expertise dans la gestion de l’eau et du chauffage. Des expériences sont menées, trop isolées. Il faudrait plutôt imaginer des ruptures méthodologiques pour travailler autrement, en créant des plateformes de compétences pour favoriser le travail en commun de toutes ces spécialités.

De telles plateformes impliqueraient la définition de nouveaux profils de managers, qui intègrent les critères de développement durable pour répondre aux nouveaux enjeux énergétiques et environnementaux des collectivités locales. Ces formations existent, comme à l’ESIEE, école d’ingénieurs de la Cité Descartes. Et comme toutes ces nouvelles spécialités supposent de pouvoir gérer les multiples données fournies par les capteurs électroniques, pour parvenir à une gestion optimale de systèmes interconnectés, de nouveaux métiers feraient aussi leur apparition dans la gestion de l’information. (...)

Gilles Bridier

Chronique également parue sur Emploiparlonsnet

Mardi 28 juin 2011

Lire le texte intégral  http://www.slate.fr/story/40091/ville-verte-emploi-durable

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