jeudi 22 septembre 2011

Libye - Tunisie : la reconstruction, une affaire de voisins

Agroalimentaire, BTP, énergie… Les industriels tunisiens sont bien placés pour participer à l’après-Kaddafi. Des chantiers qui représentent des milliards d’euros et des milliers d’emplois.

En Libye, les derniers combats autour des villes de Syrte et de Sabha ne sont pas encore terminés que déjà, en coulisses, de nouveaux stratèges, du monde des affaires cette fois-ci, sont en action et échafaudent des plans pour gagner une autre bataille, celle de la reconstruction. « Avant la guerre, la Libye était déjà un chantier à ciel ouvert, alors maintenant… », résume parfaitement un entrepreneur.

Selon le secrétaire d’État français chargé du Commerce extérieur, Pierre Lellouche, les besoins en investissements du pays s’élèveraient à près de 150 milliards d’euros d’ici à 2020. Des promesses de contrats d’autant plus alléchantes que les ressources libyennes sont immenses : Tripoli est le deuxième producteur africain de pétrole, ses réserves en gaz sont encore largement sous-exploitées, et ses avoirs étrangers sont estimés entre 70 milliards et 115 milliards d’euros.

À Tunis, les états-majors des entreprises sont particulièrement optimistes. Encouragés par la visite, le 3 septembre, de Mahmoud Djibril, président du Conseil exécutif du Conseil national de transition (CNT), mais aussi par la participation du Premier ministre tunisien, Béji Caïd Essebsi, à la conférence de Paris, l’avant-veille, les patrons voient dans la Libye le prolongement naturel de leur marché national.

Un espoir légitime, selon Abdellatif Hamam, directeur général du Centre de promotion des exportations (Cepex) : « Plus de 1 000 sociétés tunisiennes y travaillaient avant la guerre. L’ensemble de leurs contrats et de leurs investissements représente environ 2 milliards de dollars [1,4 milliard d’euros, NDLR]. »

Délégation
Classés au cinquième rang des partenaires économiques de la Libye, les hommes d’affaires tunisiens n’entendent pas passer à côté des opportunités.

« Au départ, la guerre a été un vrai traumatisme. Maintenant, le changement de régime ouvre de nouvelles possibilités », explique Karim Ammar, numéro deux de Poulina. Le premier groupe privé tunisien est très implanté en Libye, pays jugé stratégique pour l’avenir de la multinationale. Si bien que l’évolution de la situation est suivie en temps réel par son fondateur, Abdelwahab Ben Ayed.

22/09/2011 à 14h:05 Par Julien Clémençot

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