mardi 16 août 2011

Géopolitique de l’aide américaine au développement

Les États-Unis consacrent une part honorable de leur PIB à l’aide, mais l’aide est d’abord un outil de leur diplomatie. Le plan Marshall, en 1948, a ainsi reflété la priorité géostratégique européenne d’après Guerre. Depuis trente ans, c’est le Moyen-Orient et singulièrement l’État d’Israël, mais aussi l’Égypte et depuis peu, l’Irak et l’Afghanistan qui absorbent l’essentiel de l’aide globale.

L’aide civile, certes moins concentrée géographiquement, n’est pas neutre et les États-Unis posent des conditions politiques qui peuvent aller jusqu’à imposer certaines de leurs options socioreligieuses. L’aide militaire (12 milliards en 2003) américaine est généreuse, fourniture d’armements de toute nature ou d’avions et d’hélicoptères. Sur les 180 pays du monde, 137, soit plus de 2 sur 3, reçoivent une assistance militaire américaine. Pas Cuba.

La plus grande part va au Moyen-Orient, où les EU financent l’armée israélienne et égyptienne depuis les accords de Camp David qui ont scellé la paix entre ces deux pays. Israël représente 40% de l’aide. Economic support Fund pour les pays qui sont alliés et pour ceux qui s’engagent sur la voie de la démocratie et participent aux négociations de paix au Moyen Orient. L’aide civile (20 milliards) offre de multiples programmes ; USAID (US agency for International Development) aide médicale à l’enfance, secours aux victimes, financement d’organisations internationales.

L’aide alimentaire, Food Aid dans 35 des 46 pays d’Afrique subsaharienne, mais aussi dans 8 des 12 États issus de la CEI et dans la moitié des pays d’Asie. Elle est prélevée sur les surplus agricoles et est considérée comme une subvention déguisée. L’assistance économique finançant la lutte contre la drogue, les narcotrafiquants, l’assistance aux réfugiés et surtout depuis 2003 l’énorme aide accordée à l’Irak (Reconctruction and Relief fund), finance aussi les coopérants volontaires du Peace Corps.

L’une des conditions pour recevoir l’aide américaine et de ne pas l’utiliser pour favoriser la mise en œuvre de mesures d’assistance publique à la stérilisation ou à l’avortement.

Par : Didier chanda Confirmé en Développement durable

http://www.les-experts.com/article-396650-geopolitique-de-l-aide-americaine-au-developpement.html

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