La causerie grand format avec Christophe Batier et Jacques Rodet, outre qu’elle fut un moment agréable, est a posteriori un outil d’analyse fantastique puisqu’elle me permet de (re)écouter et d’analyser. Christophe Batier, à propos de la structure des mondes virtuels dit la chose suivante (voir vidéo N°1) :
"Toi dans ton travail, les étudiants écoutent, discutent, écoutent le prof, peuvent discuter entre eux. Nous étions au MIT en février, on a monté un projet avec eux que l’on a mis en place à Lyon. Les profs avaient développé des applets 3D autour des champs magnétiques. exemple il y a des aimants qui se baladent, ça fait des champs magnétiques. L’idée est que les étudiants peuvent manipuler les champs magnétiques, se promener dedans, il y a interaction avec l’environnement" - Christophe Batier (2011)
L’analyse de Christophe est intéressante au sens où elle pose la question de la structure des mondes virtuels en fonction des besoins pédagogiques exprimés. On peut essayer, à partir de là, d’esquisser une typologie d’usages.
- Le monde virtuel comme instrument de formation en ligne, un lieu immersif de reproduction du lieu de formation. Mes cours sont de ce type. Les besoins exprimés sont de l’ordre spatial et temporel, le monde virtuel permet de gérer les interactions humaines pour un groupe géographiquement éclaté. L’inconvénient de la dispersion des compétences peut être résolu via les réseaux. Ce blog regorge d’exemples et d’analyses sur ce point
- Le monde virtuel comme instrument de simulation - Le monde virtuel est paramétré pour que les acteurs simulent des situations du réel "possibilité de recréer des situations exceptionnelles pour mettre en situation des gens face à des situations qu’ils rencontreront rarement" Laurent Gout (2011). Le monde ne se substitue pas à l’acquisition de routines dans la vraie vie mais il permet d’anticiper des situations atypiques sans conséquences effectives IRL. Le monde virtuel permet d’analyser des situations extra - ordinaires par un procédé de répétition et d’analyse par retour en arrière (voir vidéo N° 2). Le monde dentallife s’inscrit dans cette dynamique de simulation ainsi que la salle d’urgence de l’impérial college of London.
- Le monde virtuel comme lieu d’immersion dans un élément de savoir, comme processus spécifique. Les acteurs sont immergés dans une représentation du savoir (exemple des champs magnétiques) et interagissent avec l’environnement. Il semble qu’il soit possible, à ce stade, de croiser les travaux de ceux qui œuvrent dans les mondes virtuels et ceux qui développent des systèmes 3D.
Je pense, mais cela reste à démontrer, que les modes de tutorat sont à adapter au mode de représentations virtuelles. Jacques Rodet doit pouvoir répondre de façon savante à mon affirmation largement péremptoire à ce stade de l’analyse.
Cette première analyse n’est en rien exhaustive, je compte affiner le propos dans les mois à venir.
par moiraud(son site) vendredi 19 août 2011
http://www.educavox.fr/Typologie-des-usages-pedagogiques
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